Message du Vatican pour Diwali : « Construire la paix dans la vérité »

message-du-vatican-pour-diwali-construire-la-paix-dans-la-verite-la-justice-lamour-et-la-liberte © Amila Tennakoon / CC BY 2.0 DEED
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Cette semaine, le Dicastère pour le dialogue interreligieux s’est adressé aux hindous du monde entier célébrant la fête de Diwali ou Deepavali, qui tombe ce dimanche 12 novembre cette année. À l’occasion de la « fête des lumières », le Dicastère invite « chrétiens et hindous » à « construire la paix » en se fondant sur quatre piliers essentiels d’après saint Jean XXIII dans son encyclique Pacem in Terris : « La paix est possible, à condition qu’elle soit fondée sur la vérité, la justice, l’amour et la liberté. »

Le 7 novembre, à quelques jours de la fête hindoue de Diwali ou Deepavali, qui tombe cette année le dimanche 12 novembre, le Dicastère pour le dialogue interreligieux a publié un message adressé aux hindous intitulé « Chrétiens et hindous : construire la paix dans la vérité, la justice, l’amour et la liberté ».

« Que Dieu, Lumière suprême, illumine vos cœurs et vos esprits, bénisse vos maisons et vos quartiers, et remplisse vos vies de paix et de bonheur », saluent les signataires de la lettre, le cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, MCCJ, préfet du Dicastère, et Mgr Indunil Janakaratne Kodithuwakku Kankanamalage, secrétaire. La fête de Diwali, également appelée la « fête des lumières », marque le début d’une nouvelle année selon le calendrier hindou Vikram, et la victoire de la vérité sur le mensonge, de la vie sur la mort, et du bien sur le mal.

« En tant que croyants, nous devons exprimer notre aspiration à la paix par des efforts cohérents et concertés, fondés sur une fidélité indéfectible à ces piliers », soulignent les auteurs en évoquant le thème du message. Ils poursuivent en rappelant que cette année marque le 60e anniversaire de Pacem in Terris (Paix sur la Terre), la lettre encyclique du pape Jean XXIII : « En 1963, alors que le monde était profondément troublé et au bord d’une guerre nucléaire, ce document lançait un appel passionné aux dirigeants et aux peuples du monde pour qu’ils œuvrent ensemble en faveur de la paix. »

L’encyclique appelait aussi à trouver « des solutions amiables aux problèmes par le dialogue et les négociations, dans un esprit de confiance mutuelle ». Selon le Dicastère, l’enseignement de Pacem in Terris, depuis 60 ans, a « donné naissance à des mouvements qui s’engagent avec enthousiasme dans la protection et la défense des droits de l’homme et dans la promotion de la paix par le dialogue et la négociation ». Le message poursuit cependant en soulignant que « la pleine réalisation » de la prophétie de paix contenue dans l’encyclique « reste un rêve lointain qui ne peut se concrétiser que par des efforts de collaboration de la part d’hommes et de femmes de toutes les traditions religieuses et de tous les secteurs de la société ».

Appel à ne pas céder « au pessimisme, au découragement et au renoncement »

La lettre invite également à ne pas céder « au pessimisme, au découragement et au renoncement », des attitudes qui peuvent être motivées par exemple par « le mépris de la dignité humaine, la négation ou la limitation des droits et des libertés fondamentaux des citoyens, y compris leurs droits religieux ». Les signataires ajoutent que pour saint Jean XXIII, la paix est malgré tout possible « à condition qu’elle soit fondée sur la vérité, la justice, l’amour et la liberté ».

Ils citent également saint Jean-Paul II qui, dans son Message pour la célébration de la Journée mondiale de la paix 2003, voit dans ces quatre « piliers » des « conditions essentielles de la paix ». Les auteurs invitent donc les hindous du monde entier, ainsi que les chrétiens, à « exprimer notre aspiration à la paix » à partir de ces piliers.

Le cardinal Guixot et Mgr Kankanamalage insistent aussi sur le fait que le dialogue interreligieux est devenu « une condition nécessaire pour contribuer à la paix dans le monde » (Pape François, Discours aux membres de l’association Emouna Fraternité Alumni, 23 juin 2018). Ils ajoutent que c’est donc aux religions et aux responsables religieux de s’efforcer « d’encourager leurs fidèles à être des personnes dont la vie est façonnée par la vérité, la justice, l’amour et la liberté ». Le message, qui a été publié en anglais, en italien, en français et en hindi, termine en revendiquant le grand potentiel du dialogue interreligieux, capable de « nourrir la confiance mutuelle et l’amitié sociale entre les communautés interreligieuses ».

(EDA)