Revue de presse du 4 décembre 2023
Le musée militaire de Pékin. Selon le Japon, parmi les nouvelles organisations susceptibles de développer des armes de destruction massive se trouve l’Académie chinoise d’ingénierie physique (CAEP). © Max Smith / CC0 (Public domain)Le 08/12/2023
Dans l’actualité de la semaine en Asie : Selon une liste mise à jour par le Japon, 706 organisations dans 15 pays sont susceptibles de développer des armes de destruction massive ; après l’attentat du 3 décembre à Mindanao, la police philippine a identifié deux suspects ; Agnès Chow, figure de proue des mouvements prodémocratie de 2014 à Hong-Kong, a annoncé sa décision de rester « en exil » au Canada ; la junte birmane a empêché des véhicules humanitaires d’entrer à Loikaw, alors que les combats s’intensifient ; le parti pro-hindou du BJP a remporté trois élections clés le mois dernier en Inde.
JAPON
Selon le Japon, le nombre d’entités potentiellement impliquées dans des activités pouvant mener au développement d’armes de destruction massive a augmenté. Dans sa dernière révision, la liste japonaise compte 706 organisations dans 15 pays, avec 36 organisations et institutions supplémentaires, dont l’Académie chinoise d’ingénierie physique (CAEP), basée dans la province du Sichuan. Il s’agit du principal centre chinois de recherche et de production nucléaire. Le gouvernement japonais explique que l’académie a été ajoutée à la liste car elle pourrait être impliquée dans le développement d’armes nucléaires
PHILIPPINES
La police a identifié au moins deux suspects dans l’attaque à la bombe du 3 décembre durant une messe dans le sud des Philippines, qui a fait quatre victimes. L’attentat terroriste a été revendiqué par un groupe affilié au mouvement islamiste Isis (État islamique). La police a confirmé qu’un des attaquants était affilié au groupe fondamentaliste. Sept blessés se trouvent toujours à l’hôpital. La bombe a explosé durant le premier dimanche de l’Avent dans le gymnase d’une université de Marawi, une ville laissée en ruines en 2017 après cinq mois de guerre entre le gouvernement et des groupes islamistes affiliés à Isis.
HONG-KONG
Le gouvernement hongkongais s’est engagé à poursuivre en justice la militante prodémocratie Agnès Chow, celle-ci ayant annoncé sa décision de rester « en exil » au Canada. Surnommée la « déesse de la démocratie » après avoir été une figure de proue des mouvements de protestation de 2014 à Hong-Kong, elle a été arrêtée en 2020 et libérée sous caution en 2021. Elle devait se présenter à la police de Hong-Kong à propos du procès de Jimmy Lai en décembre, conformément aux termes de sa libération. Elle estime possible qu’elle ne retourne plus jamais à Hong-Kong.
BIRMANIE
La junte birmane a empêché des véhicules humanitaires – remplis de nourriture et de médicaments – d’entrer dans la ville de Loikaw, alors que les combats entre l’armée et la résistance s’intensifient. La situation aurait conduit à une véritable crise humanitaire dans la capitale de l’État Kayah, selon les ONG présentes sur le site. Selon l’Organisation mondiale de la santé, « il n’y a plus de volontaires pour l’aide humanitaire, parce que nous craignons tous pour notre sécurité ». Selon les estimations des organisations humanitaires, plus de 10 000 civils sont toujours bloqués dans la ville au milieu des combats.
CHINE
Les autorités chinoises ont recommencé les tests dépistage du Covid-19 dans les hôpitaux et les transports publics locaux, face à une vague de maladies respiratoires qui frappe le pays, en particulier dans les grandes villes. La plupart des patients affectés sont des enfants, qui remplissent les cliniques pédiatriques et les salles d’urgences de sérieuses pathologies respiratoires. Les autorités sanitaires chinoises ont détecté des épidémies de pneumonie causées par un virus syncytial (VRS), par la grippe saisonnière et par de nouveaux variants du Covid-19.
INDE
Le parti pro-hindou BJP (Bharatiya Janata Party, Parti du peuple indien) du Premier ministre indien Narendra Modi a remporté trois élections locales organisées le mois dernier – il s’agissait d’une étape clé avant les élections générales de l’an prochain. Le BJP a conservé le pouvoir au Madhya Pradesh et l’a remporté au Rajasthan et au Chhattisgarh. De son côté, la coalition de l’opposition a vaincu une équipe régionale en remportant l’État du Telangana, dans le Sud. Plus de 160 millions d’habitants ont pris part aux élections, soit un sixième de l’électorat indien. Les votes doivent encore être comptés ces jours-ci dans un cinquième État, le Mizoram.
INDONÉSIE
Plusieurs organisations ont critiqué publiquement le gouvernement indonésien pour sa décision de renvoyer presque 1 500 Rohingyas en Birmanie, où ils ont subi les persécutions et la guerre civile. Jakarta a présenté son plan d’expulsion, sans préciser de date, en affirmant que la province d’Aceh, où la majorité des bateaux de migrants Rohingyas ont accosté, « manque d’argent et d’espace ». Pour cette raison, les résidents d’Aceh « ne sont pas favorables à la présence d’étrangers », selon le président Joko Widodo qui estime qu’il y a 1 487 Rohingyas en Indonésie à l’heure actuelle.
CHINE
Selon un rapport sur la sécheresse mondiale actuelle (Global Drought Snapshot), publié par l’Onu à Dubaï durant la COP28, 15 à 20 % de la population chinoise devra faire face à des sécheresses de plus en plus fréquentes au cours du XXIe siècle, avec des épisodes d’une intensité extrême voire exceptionnelle. « D’ici la fin du siècle, la durée des sécheresses modérée, sévères et exceptionnelles dans certaines régions de Chine sera doublée, et l’intensité des sécheresses augmentera de plus de 80 % », selon le rapport.
INDE
Des pluies torrentielles ont inondé les routes dans le sud de l’Inde, dans la région de Chennai, capitale de l’État du Tamil Nadu, où au moins neuf personnes, dont un enfant, ont trouvé la mort. Les inondations ont été causées par le passage du cyclone Michaung, avec des vents jusqu’à 110 km/h. Les prévisions annonçaient plus de 200 mm de précipitations en 24 heures. Au moins 8 000 habitants ont été évacués.
INDONÉSIE
Onze randonneurs sont décédés près du cratère du volcan Marapi, en Indonésie, après son éruption dimanche dernier, le 3 décembre. Trois personnes ont été secourues par les sauveteurs tandis que douze autres sont toujours portées disparues. Au moment de l’éruption, 75 randonneurs participaient à des excursions dans la région. Les autorités ont imposé un second niveau d’alerte et interdit aux résidents de s’approcher à moins de 3 km du cratère.
(EDA)