Consécration des Philippines à la Miséricorde Divine : « Notre dernier refuge en ces temps d’incertitude »

Le 29/04/2025
Ce dimanche 27 avril, fête de la Divine Miséricorde, les évêques des Philippines ont consacré solennellement leur pays à la Miséricorde Divine. L’initiative avait été annoncée le 11 avril par le cardinal Pablo Virgilio David, président de la Conférence épiscopale philippine (CBCP). Une démarche présentée comme une « réponse collective de foi et d’espérance » face aux nombreux défis actuels dans l’archipel d’Asie du Sud-Est, notamment dans un contexte de forte polarisation politique et sociale.
Ce dimanche 27 avril, le jour de la fête de la Miséricorde Divine, un acte solennel de consécration à la Miséricorde Divine a été lu dans toutes les églises des Philippines à la demande des évêques du pays. L’initiative avait été annoncée le 11 avril par le cardinal Pablo Virgilio David, président de la Conférence épiscopale philippine (CBCP), qui expliquait que cette démarche constituait une « réponse collective de foi et d’espérance » face aux nombreux défis actuels dans l’archipel d’Asie du Sud-Est.
L’idée est venue du père James Cervantes, des Marianistes de l’Immaculée Conception (MIC), une congrégation chargée de répandre le message de la Miséricorde Divine. Une lettre adressée par le père Cervantes aux évêques philippins, appelant le pays à initier cette consécration, a inspiré les évêques du pays qui ont répondu avec enthousiasme. « C’est remarquable, c’est vraiment sans précédent », se réjouit le prêtre. En 2016, les évêques d’Afrique ont consacré le continent à la Miséricorde Divine, mais c’est la première fois pour une seule nation. « Je crois que les évêques sont inspirés par l’Esprit Saint afin de mener notre pays vers la sainteté. »
Ainsi, le Conseil permanent de la Conférence épiscopale philippine (CBCP) a donné son accord officiel. Le cardinal David a publié un communiqué demandant à tous les diocèses, paroisses, communautés religieuses et institutions catholiques de participer à cette initiative historique. « Cette consécration nationale est une expression profonde de notre confiance en la Miséricorde Divine – une confiance qui reste notre refuge final en ces temps d’incertitude et d’épreuve », a déclaré le cardinal philippin. « Le Seigneur Jésus a dit à sainte Faustine : ‘Je désire que ma miséricorde soit vénérée, et je donne à l’humanité le dernier espoir de Salut, par le recours à ma miséricorde’. »
« La réponse aux problèmes du monde »
Il a décrit cet acte de consécration nationale comme une « réponse collective de foi et d’espérance » face aux graves défis qui affectent le pays et la communauté mondiale aujourd’hui – tels que la guerre, la corruption, la perte de confiance et l’opposition persistante aux enseignements de l’Église sur la vie et la famille. Ainsi, durant toutes les messes de ce dimanche 27 avril, la prière de consécration a été lue devant les assemblées dominicales.
« Il s’agit de se consacrer pleinement et totalement à Dieu. C’est un acte d’abandon total à Dieu et sa volonté. C’est très radical, et transformateur. Cela veut dire que nous renonçons à nos propres projets égoïstes, pour nous donner nous-mêmes complètement à Dieu. Et nous faisons cela en tant que nation. Une consécration nationale », commente le père Cervantes. « Peut-on imaginer un pays qui fait totalement confiance en la Miséricorde Divine ? Quelles peuvent être les grâces que Dieu enverra à une telle nation ? Si notre pays fait pleinement confiance en Dieu, nous serons bénis abondamment », ajoute-t-il.
Le message de la Miséricorde Divine est particulièrement populaire aux Philippines. L’archipel accueille le plus grand rassemblement au monde consacré à ce sujet, qui attire plus de 57 000 pèlerins de toute l’Asie au sanctuaire de la Divine Miséricorde de Cagayan de Oro (Misamis Oriental). Alors que les Philippines viennent de vivre cet acte de consécration historique, les fidèles y participent avec la conviction que la Miséricorde Divine est bien plus qu’une piété populaire. Comme le disait saint Jean-Paul II, c’est « la réponse aux problèmes du monde ».
(Avec CNA, Valerie Joy Escalona)