Fête de Mère Teresa : « Sa vie nous pousse à nous opposer à la culture de mort »
Le 5 septembre au matin dans la Maison Mère des Missionnaires de la Charité à Calcutta, devant la tombe de sainte Mère Teresa. © AsianewsLe 09/09/2023
Le 5 septembre, les Missionnaires de la Charité ont célébré la fête de leur sainte fondatrice dans leur Maison Mère. Mgr Thomas D’Souza, archevêque de Calcutta, a présidé la célébration en faisant le lien entre le voyage du pape en Mongolie et le message de charité de Mère Teresa, en soulignant que « seuls l’amour et le service peuvent transformer des vies ». Le 26 août, pour l’anniversaire de la naissance de la sainte, il a aussi souligné que « sa vie nous pousse à protéger la vie à toutes les étapes, à nous opposer à la culture de mort ».
Le 5 septembre, les Missionnaires de la Charité ont célébré la fête de leur sainte fondatrice, Mère Teresa de Calcutta. La célébration coïncidait avec le jour de la mort de la sainte, décédée il y a 26 ans. Les Nations unies observent également tous les ans, le 5 septembre, la Journée internationale de la charité en commémorant l’anniversaire du décès de sainte Teresa de Calcutta, qui a reçu le Prix Nobel de la paix en 1979.
Mardi dernier à 6 heures du matin, Mgr Thomas D’Souza, archevêque de Calcutta, a présidé une messe solennelle dans la Maison Mère de la congrégation en présence des religieuses au sari bleu et blanc. À l’issue de la célébration eucharistique, les sœurs et novices présentes, les invités et les enfants du centre Shishu Bhavan pour les enfants handicapés sans famille ont prié devant la tombe de Mère Teresa.
Dans son homélie, Mgr D’Souza a fait le lien entre le voyage du pape François en Mongolie et le message d’amour de Mère Teresa, en soulignant que seuls l’amour et le service peuvent transformer des vies et que la foi chrétienne est une réponse à la soif de Dieu qui est en l’homme. L’archevêque a aussi rappelé la Journée des enseignants, qui était également fêtée le même jour en Inde. « Mère Teresa était elle-même une enseignante, et son enseignement était plein d’amour pour ses élèves. »
« Beaucoup de non chrétiens sont venus nous aider de multiples manières »
L’Ashram de Mère Teresa à Pune (Maharashtra) a également célébré la fête de sainte Mère Teresa. Dans ce centre, les Missionnaires de la Charité s’occupent de nombreuses femmes démunies, âgées de 18 à 90 ans. Selon sœur Medard, l’Ashram est « rempli de personnes de toutes confessions religieuses ».
« C’est la première maison qui a été ouverte à Pune, Maharashtra, en 1968, et la Mère est venue ici souvent. Elle était aimée par tous et la générosité des non chrétiens était extraordinaire. Aujourd’hui, une dame âgée de plus de 90 ans, qui l’a connue personnellement, est venue pour le jour de sa fête. Elle vient régulièrement nous rencontrer », explique la religieuse. « Nous avons 80 femmes résidentes, pauvres ou souffrant de handicaps physiques ou mentaux. La plupart sont trouvées près d’ici dans la gare de Pune, et nous les invitons dans notre maison. »
Sœur Medard, membre de la congrégation depuis près de cinquante ans, a rencontré Mère Teresa alors qu’elle étudiait à Londres, où la fondatrice a reçu le prix Templeton. Pour elle, le message de la sainte reste intemporel. « Elle voyait le visage de Jésus en chacun. Elle a donné de l’amour à tous, et c’était une charité en actes », poursuit-elle. « Tous étaient des enfants de Dieu. Beaucoup de non chrétiens sont venus nous aider de multiples manières, notamment matériellement. Ils sont tous admiratifs de Mère Teresa, de son travail et de son exemple. »
« Sa vie nous pousse à protéger la vie, à nous opposer à la culture de mort »
Le 26 août dernier à Calcutta, Mgr D’Souza a également célébré une messe spéciale à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de la sainte, qui aurait alors eu 113 ans. L’archevêque indien a évoqué le mot « soif » comme celui qui pourrait le mieux caractériser sa vie : « Soif de Dieu, de Jésus, de sa Parole, de la Croix, de l’humanité… » Il a également souligné que sa vie « était authentique parce qu’elle a vécu selon les préceptes de Jésus » et de façon humble, « en travaillant fidèlement jusqu’au bout ».
Il a ensuite allumé une bougie devant la tombe de la sainte en rappelant l’importance de « protéger, soutenir et défendre la vie » : « La vie de la mère nous pousse à protéger la vie à toutes les étapes ; aujourd’hui, malheureusement, nous entendons parler de morts et de tueries tous les jours, donc nous devons nous opposer à la culture de mort et défendre la vie. »
(Avec Asianews)