dimanche 14 décembre 2025
Selon Jérémy Ianni, doctorant en sciences de l’éducation et basé à Manille, la tradition philippine appelée « bayanihan » décrit la construction d’un lieu à travers l’entraide communautaire. C’est ainsi que s’est lancé le projet humanitaire soutenu par un prêtre de la mission de France, entre mission chrétienne et aide au développement, auprès d’une communauté rurale en difficulté dans une province excentrée de l’archipel philippin, dans la province de Palawan.
Le 10 décembre à Quezon (Grand Manille), sœur Angela Coelhola, postulatrice portugaise de la cause de canonisation des saints Francisco et Jacinta, est intervenue durant une Convention nationale sur Fatima, en évoquant « les épreuves rencontrées par de nombreux jeunes philippins aujourd’hui, qui se sentent souvent perdus ou manquent de perspectives ». Mgr Guillermo Afable, évêque de Digos (Davao) aux Philippines, a invité les participants à « approfondir la dévotion à Marie dans le pays durant l’année jubilaire 2025 ».
Mgr Pablo Virgilio David, créé cardinal ce samedi 7 décembre au Vatican lors du consistoire ordinaire public, âgé de 65 ans et originaire de la province philippine de Pampangue, est le premier de son diocèse de Caloocan (Grand Manille) à recevoir la barrette cardinalice. Le président de la Conférence épiscopale philippine (CBCP) refuse le statut « princier » souvent lié au cardinalat, comme le fait d’être appelé « éminence » : « Honnêtement, je suis même scandalisé par cela », confie le bibliste, dont la devise épiscopale est « kénose ».
Alors que des célébrations liées à l’exposition décennale des reliques de saint François Xavier battent leur plein dans l’Etat côtier de Goa, les propos de représentants catholiques et de politiciens indiens confirment la possibilité d’une visite papale en Inde. La venue du Saint-Père pourrait se concrétiser « plus tôt que prévu ». Jusqu’à présent, la nation de plus d’1,4 milliard d’habitants majoritairement hindous a accueilli Jean Paul II en 1999 et en 1986, ainsi que Paul VI en 1964. Face à la rareté de ces événements, la visite du pape François est fortement attendue par la minorité chrétienne.
Après le premier officiel à l’étranger du président taïwanais Lai Ching-te (du 30 novembre au 6 décembre dans le Pacifique Sud), la réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Les banderoles de bienvenue et les promesses de coopération future ont rapidement cédé la place à de nouvelles tensions autour de Taïwan. Le géopolitologue Olivier Guillard rappelle que les manœuvres militaires chinoises lancées ces derniers jours étaient attendues, même si les observateurs relèvent leurs dimensions cette fois-ci plus inquiétantes.
Le Forum chrétien de l’Assam (ACF), dans le nord-est de l’Inde, a fait part de sa « profonde inquiétude face aux attaquées répétées contre la communauté chrétienne » dans l’État de l’Assam, contrôlé par le parti nationaliste hindou du BJP (Bharatiya Janata Party). Dans un communiqué signé par l’évêque local, Mgr Moolachira, le forum a exprimé « sa consternation, sa douleur et sa détresse » alors que la communauté locale, ses institutions et ses fidèles « ont été visés de manière incessante au cours de l’année ».
Ce samedi 7 décembre lors du consistoire ordinaire public qui s’est tenu au Vatican, le pape François a créé 21 nouveaux cardinaux, dont quatre viennent des Églises d’Asie : Mgr Tarcisio Isao Kikuchi de Tokyo (Japon), Mgr Pablo Virgilio David de Kalookan (Philippines), Mgr Dominique Joseph Mathieu, archevêque de Téhéran-Ispahan des Latins (Iran) et Mgr George Jacob Koovakad, de l’Église syro-malabare en Inde (responsable des voyages du pape). Pour le Saint-Père, cette diversité reflète la « catholicité » ou « l’universalité » de l’Église.
Ce mercredi 4 décembre, la Conférence épiscopale coréenne (CBCK) a publié un communiqué en interpellant vivement le président Yoon Suk-yeol, après sa tentative échouée d’imposer la loi martiale. Les autres communautés religieuses ont réagi de manière similaire, notamment parmi les Églises protestantes et les organisations bouddhistes. Les évêques demandent au président d’apparaître « devant le peuple pour expliquer ce qu’il s’est passé, présenter ses excuses sincèrement et prendre ses responsabilités ».
Après les événements politiques de ces derniers jours en Corée du Sud, le politologue Olivier Guillard revient sur la brève crise politique qui a ébranlé le pays d’Asie de l’Est. Moins de six heures après avoir tenté d’imposer la loi martiale sans préavis aux 51 millions de Sud-coréens, ce pari s’est retourné contre lui à l’aide d’un vote nocturne à l’Assemblée nationale et d’une émotion populaire quasi-générale. Son avenir politique semble plus qu’incertain au « pays du Matin calme », 11e économie mondiale et 4e économie d’Asie.
Samedi dernier, le pape François a accueilli les membres de la « Hidden christians research association », qui préserve les « sites chrétiens cachés de la région de Nagasaki », où la foi s’est transmise clandestinement durant presque 250 ans. L’association est venue en pèlerinage en mémoire de l’inscription de ces douze sites, le 30 novembre 2018, sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Le pape a salué le « précieux témoignage d’une histoire précieuse mais cachée de l’histoire de l’Église universelle et de votre noble peuple ».
Du 2 au 6 décembre dans l’État de Goa, sur la côte ouest indienne, se tient la rencontre internationale du Misal (Sociétés Missionnaires de Vie Apostolique), qui a lieu tous les deux ans. L’événement rassemble les représentants de 22 sociétés missionnaires (dont les Missions Étrangères de Paris). La rencontre a lieu sur le thème « Marcher ensemble : à la rencontre de nouvelles frontières », en présence du cardinal Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, et du cardinal Ferrao, archevêque de Goa et Daman.
Le Bureau des communications sociales de la Fédération des Conférences épiscopales asiatiques (FABC) a organisé la 29e Réunion annuelle des évêques d’Asie du 25 au 29 novembre à Jakarta, en Indonésie, en insistant sur l’objectif de développer la communication ecclésiale dans l’esprit d’une Église synodale. La conférence a rassemblé 23 délégués, dont des évêques, des prêtres et des représentants laïcs à travers l’Asie (venus notamment d’Inde, du Japon, des Philippines, du Vietnam et de la Conférence épiscopale de Malaisie-Singapour-Brunei).