Revue de presse du 27 novembre 2023

Du 1er décembre 2023 au 30 novembre 2024, les voyageurs français, allemands, néerlandais, espagnols et malaisiens pourront se rendre en Chine sans visa durant quinze jours. © metrotrekker.com / CC BY-SA 4.0 DEED
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Dans l’actualité de la semaine en Asie : Une journaliste hongkongaise a disparu en Chine ; le Japon a rejoint un projet international pour le déminage en Ukraine ; la junte birmane serait au bord de l’effondrement selon une militante birmane en exil ; 41 ouvriers indiens bloqués 17 jours dans un tunnel himalayen ont été libérés par les secouristes ; les Philippines envisageraient de rejoindre la Cour pénale internationale cinq ans après l’avoir quittée ; les voyageurs de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Espagne et de Malaisie pourront se rendre sans visa en Chine durant deux semaines.

CHINE

Du 1er décembre 2023 au 30 novembre 2024, les voyageurs français, allemands, néerlandais, espagnols et malaisiens, munis de passeports, pourront se rendre en Chine sans visa pour une durée de quinze jours. Selon Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Pékin, l’objectif de la mesure est de promouvoir l’ouverture de la Chine et de soutenir l’économie du pays, dont la reprise post-Covid a été plus lente qu’en Occident. Actuellement, la plupart des visiteurs étrangers ont besoin d’un visa pour entrer en République populaire de Chine.

HONG-KONG

Minnie Chan, une journaliste du quotidien hongkongais South China Morning Post, a disparu après un voyage d’affaires en Chine. Elle s’était rendue à Pékin pour participer à forum de trois jours à Xiangshan, près de la capitale chinoise. Il s’agit d’un forum régional de sécurité qui était organisé jusqu’au 31 octobre. Selon l’agence de presse japonaise Kyodo, les amis de la journaliste craignent qu’elle soit en train d’être interrogée par les autorités chinoises, tandis que son journal ne répond pas aux questions sur le sujet à l’heure actuelle. L’Association des journalistes de Hong-Kong se dit « très préoccupée par la sécurité de Minnie Chan » et demande davantage d’informations au South China Morning Post.

LAOS

Une nouvelle affaire de répression contre la liberté religieuse a été rapportée dans le sud du Laos, avec la destruction des habitations d’une dizaine de familles chrétiennes par les autorités locales de trois villages du district de Samoey, dans la province de Saravan. Ces familles avaient déjà été chassées de chez elles il y a environ deux mois ; on leur a fourni un nouveau terrain dans une zone isolée, mais sans leur offrir de compensation ni d’aide financière.

PHILIPPINES

Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a annulé son voyage à Dubaï à la dernière minute, alors qu’il devait participer à la COP28 (la 28e Conférence des Parties sur le climat de l’ONU, qui se déroule aux Émirats arabes unis du 30 novembre au 12 décembre). Le dirigeant a décidé de rester aux Philippines afin de suivre les négociations pour la libération de 14 marins philippins, enlevés il y a quelques jours par les Houthis – la milice rebelle chiite au Yemen – dans la mer Rouge, alors qu’ils travaillaient sur un cargo israélien. Selon Ferdinand Marcos, il enverra « une délégation à Téhéran afin de fournir l’assistance nécessaire aux marins ».

JAPON

Le Japon prévoit de rejoindre un projet multinational destiné à détruire des mines en Ukraine. Le projet est mené par le Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine (une alliance de 54 pays, dirigée par les États-Unis dans le but d’envoyer du matériel militaire en réponse à l’invasion russe de 2022). Le groupe coordonne le don continu d’aide militaire lors de réunions mensuelles. Dans ce contexte, les Forces japonaises d’autodéfense (qui constituent de fait l’armée japonaise depuis 1954) devraient fournir du matériel de déminage et coopérer pour la formation du personnel en Ukraine.

BIRMANIE

Le régime militaire birman serait au bord de l’effondrement et une autre vague d’attaques devrait survenir « durant les prochaines semaines ». C’est ce qu’a déclaré la ministre des Affaires étrangères birmane en exil du Gouvernement d’unité national (NUG), Zin Mar Aung, qui s’est confiée cette semaine au média japonais Nikkei Asia. Selon elle, le nombre de désertions au sein de l’armée birmane augmente, alors que la junte, sous le poids de l’offensive appelée « 1027 », a perdu le contrôle de plusieurs régions dans l’est du pays au cours des dernières semaines.

INDE

En Inde, des sauveteurs ont secouru 41 ouvriers qui étaient piégés depuis 17 jours dans un tunnel de 4,5 km de long, qui s’était effondré dans l’Himalaya, dans la province de l’Uttarakhand. Des mineurs ont dû creuser la dernière section du tunnel à la main afin de pouvoir atteindre les ouvriers piégés. Les hommes, qui ont été transportés en fauteuils roulants en dehors du tunnel à travers une cavité de 90 cm de large, ont été amenés à l’hôpital pour y être examinés. Aucun d’entre eux ne semble blessé. En réaction, Pushkar Singh Dhami, ministre en chef de l’Uttarakhand, a déclaré vouloir « vérifier tous les tunnels de l’État afin d’éviter que de telles affaires se reproduisent ».

CHINE

Pékin a décidé de renforcer la lutte contre le cyberharcèlement face à une dizaine d’affaires qui ont attiré l’attention de la population. Le ministère chinois de la Sécurité publique a signalé que les personnes qui publient les photos d’autrui, qui répandent des commérages à caractère sexuel, qui se rendent coupables de harcèlement et qui envoient des messages et des appels abusifs peuvent désormais être arrêtés ou recevoir une amende. Selon le ministère, le cyberharcèlement s’est répandu dans le pays ces dernières années et dans certains cas, des victimes se sont suicidées ou ont souffert de graves conséquences psychologiques.

MALAISIE

Kuala Lumpur a décidé d’autoriser les citoyens chinois et indiens à entrer en Malaisie sans visa d’entrée pour une durée maximale de 30 jours. La mesure, qui a été annoncée le 26 novembre à l’issue du congrès du parti PKR (Parti Keadilan Rakyat) du Premier ministre Anwar Ibrahim, est entrée en vigueur le 1er décembre afin de soutenir le tourisme et l’économie dans le pays.

PHILIPPINES

Les Philippines envisageraient de rejoindre la Cour pénale internationale, presque cinq ans après l’avoir quittée sous l’administration de l’ancien président Rodrigo Duterte. La décision avait été prise face aux tentatives de la Cour d’enquêter sur la guerre meurtrière contre la drogue, lancée en 2016 par le gouvernement précédent.

(EDA)