La revue de presse du 21 juin 2024

Le président russe Vladimir Poutine avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, lors d’une rencontre en Russie en 2019. Le président russe Vladimir Poutine avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, lors d’une rencontre en Russie en 2019. © The Presidential Press and Information Office / CC BY 3.0
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Dans l’actualité de la semaine en Asie : Les 18 et 19 juin, Vladimir Poutine s’est rendu en Corée du Nord à l’invitation du dirigeant Kim Jung-un ; cette semaine, le président russe s’est également rendu au Vietnam où il a rencontré le secrétaire du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong ; le chef de l’armée philippine a accusé les gardes-côte chinois d’agir « comme des pirates » en mer de Chine du sud ; la Malaisie doit bientôt entamer le processus officiel d’adhésion au bloc des pays émergents des BRICS ; en Inde, les températures extrêmes de ces dernières semaines ont causé plus de 40 000 cas de coups de chaleur.

CORÉE – Les 18 et 19 juin, le président russe Vladimir Poutine s’est rendu en Corée du Nord à l’invitation du dirigeant Kim Jung-un. C’estune première depuis l’an 2000. Alors que les tensions augmentent entre les deux Corées, le ministre sud-coréen de la Défense Kim Hong-kyu et le secrétaire américain à la Défense Kurt Campbell ont mis en garde contre un renforcement des liens militaires entre les deux pays, qui serait en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu. Durant le séjour, Poutine et Kim Jong-un ont signé un accord stratégique, et le président russe a exprimé sa gratitude pour le soutien de la Corée du Nord aux politiques russes, notamment à la guerre menée par Moscou contre l’Ukraine. Par ailleurs, Poutine a prévenu la Corée du Sud qu’envoyer des armes à l’Ukraine serait « une grave erreur » alors que Séoul a confié qu’il l’envisageait en réponse au nouvel accord entre Moscou et Pyongyang.

VIETNAM – Les 19 et 20 juin, le président russe Vladimir Poutine s’est rendu au Vietnam, autre partenaire de la Russie de l’époque soviétique, afin de rencontrer le secrétaire du Parti communiste vietnamien, Nguyen Phu Trong, entre autres. Sa venue est interprétée comme une démonstration du soutien diplomatique dont la Russie bénéficie toujours dans la région. Le Vietnam valorise toujours ses liens historiques avec la Russie, bien qu’elle s’attelle aussi à améliorer ses relations avec l’Europe et les États-Unis. Avant la visite de Poutine en Corée du Nord, qui précédait sa venue au Vietnam, le porte-parole Dmitry Peskov a déclaré que « la Russie a tous les droits de développer ces relations ».

PHILIPPINES – vendredi 14 juin, le chef de l’armée philippine a appelé les pêcheurs philippins à continuer de pêcher au sein de la zone économique exclusive (ZEE) en mer de Chine du Sud, malgré les nouvelles règles des gardes-côte chinois qui leur permettent de détenir les « contrevenants » sans procès jusqu’à soixante jours à compter du 15 juin. Cette mesure de détention est due à l’application d’une loi de 2021, que les autorités chinoises utilisent contre ceux qui naviguent dans les eaux revendiquées par Pékin. L’armée philippine a cependant assuré qu’elle protégerait l’activité des pêcheurs dans la région. Dans la semaine, le gouvernement philippin est allé jusqu’à accuser les gardes-côte chinois d’agir comme des « pirates ».

MALAISIE – La Malaisie entamera bientôt le processus officiel d’adhésion au groupe des BRICS (cinq pays à l’origine : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), selon une déclaration du Premier ministre Anwar Ibrahim lors d’une interview avec le média chinois Guancha. Les cinq premières nations membres ont donné son nom au groupe, mais depuis, il s’est agrandi face à l’influence des économies occidentales, en incluant l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Éthiopie, l’Égypte et les Émirats Arabes Unis. Fin février, le président russe Vladimir Poutine a commenté l’évolution prochaine du groupe en estimant que les pays du BRICS créeront près de 36,6 % du PIB mondial et que le chiffre des pays du G7 tombera à 27,8 % dès 2024.

INDE – Le pays d’Asie du Sud a enregistré plus de 40 000 cas de coups de chaleur à la suite de la vague de chaleur prolongée qui a causé la mort de plus de cent personnes à travers l’Inde au cours des dernières semaines. Cependant, selon les autorités, plusieurs régions du nord-est du pays ont également été frappées par des inondations dues à de fortes pluies. Plusieurs milliards d’habitants à travers l’Asie sont confrontés à des températures extrêmes à l’approche de l’été, avec une des plus longues vagues de chaleur enregistrées dans la région.

JAPON – Selon une enquête du journal Asahi Shimbun, la majorité des citoyens japonais ne verraient pas d’inconvénient à ce qu’une application de rencontres soutenue par l’État encourage les mariages contre la baisse du taux de natalité. L’enquête, menée à l’échelle nationale, a révélé que 54 % des personnes interrogées étaient pour, et 36 % contre. L’enquête fait suite à l’annonce récente du gouvernement métropolitain de Tokyo selon laquelle il lancerait une telle initiative alimentée par l’intelligence artificielle. Les administrateurs de la capitale mettent l’accent sur la crédibilité et le sentiment de sécurité des usagers.

CHINE – Selon l’organisation Human Rights Watch (HRW), la Chine a changé les noms de plusieurs centaines de villages dans la région du Xinjiang, dans le cadre d’une campagne destinée à effacer la culture musulmane ouïghoure. Des mots comme « sultan » et « sanctuaire » disparaissent des appellations géographiques dans la région, pour être remplacés par des termes comme « harmonie » et « bonheur », selon le rapport de HRW basé sur des chiffres publiés par la Chine elle-même. L’ambassade chinoise à Londres a nié ces accusations.

INDE – Au moins 34 personnes sont décédées et une centaine d’autres ont été hospitalisées après avoir consommé de l’alcool frelaté, un mélange de boisson locale et de méthanol toxique. L’affaire a eu lieu dans le Sud, dans l’État du Tamil Nadu. Plusieurs personnes ont été arrêtées selon les autorités, qui dénoncent des crimes qui « ruinent la société et seront réprimés avec une poigne de fer ». Plusieurs centaines de personnes meurent chaque année dans le pays à cause de lots d’alcool fabriqués dans des distilleries clandestines.

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