Revue de presse du jeudi 31 octobre 2024

Une femme allumant des lampes à huile durant la fête de Diwali (Assam, Inde). Une femme allumant des lampes à huile durant la fête de Diwali (Assam, Inde). © Nayan j Nath / CC BY-SA 4.0
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Dans l’actualité de la semaine en Asie : le Vatican s’adresse aux hindous pour Diwali, la fête des lumières, célébrée ce jeudi 31 octobre ; dans son premier rapport annuel, la Commission pontificale pour la protection des mineurs évoque une « culture du silence » en Asie ; la police chinoise arrête ceux qui fêtent Halloween dans la rue à Shanghai ; les tueries de masse ont augmenté en Birmanie, où la junte continue d’utiliser la peur comme arme ; une nouvelle affaire d’enlèvement, de conversion et de mariage forcé révèle une justice « inversée » au Pakistan.

VATICAN – Diwali, la fête hindoue des lumières, est célébrée ce jeudi 31 octobre. Dans son message aux hindous pour l’évènement, le Vatican appelle les chrétiens et les hindous du monde entier à voir les différences comme un don et invite à multiplier les initiatives contre la division et pour l’harmonie sociale et interreligieuse. De plus de en plus de personnes de différentes « cultures, religions, ethnies, langues et idéologies vivent côte à côte, par hasard ou par choix, dans presque toutes les parties du globe », rappelle le Dicastère pour le dialogue interreligieux, dans une lettre publiée le 24 octobre qui met en garde contre « le fondamentalisme religieux, l’extrémisme, le racisme et l’hyper-nationalisme ».

CHINE – À Shanghai, la police arrête ceux qui fêtent Halloween dans la rue. Le weekend dernier, des patrouilles de police de la ville ont été déployées dans plusieurs quartiers fréquentés, en détenant les personnes déguisées. Malgré l’absence d’interdiction officielle, toute personne portant un masque ou du maquillage risque d’être appréhendée. L’an dernier, les festivités ont aussi été une opportunité de critiquer et attaquer les autorités et les politiques du Parti communiste chinois. En Chine, Halloween ne fait pas partie des traditions culturelles, mais récemment, la fête a peu à peu gagné l’intérêt des gens, surtout dans les grandes villes comme Pékin et Shanghai.

ASIE – La Commission pontificale pour la protection des mineurs, créée par le pape François en 2014, a publié son premier rapport annuel ce mardi 29 octobre. Le document mentionne notamment la lenteur des progrès entrepris en Asie pour la lutte contre la pédophilie dans l’Église. La Commission appelle les Églises asiatiques à dépasser une « culture du silence, une réticence à dénoncer les abus, et un manque général d’éducation et de sensibilisation concernant la protection » des mineurs. Dans la région Asie-Pacifique, le rapport note qu’il est difficile de mesurer « la véritable étendue des abus au sein des institutions ecclésiales ». « Ces barrières sont amplifiées par les défis du cléricalisme », précise le document.

BIRMANIE – Les tueries de masse de l’armée birmane continuent d’augmenter dans le cadre de la guerre civile. La junte utilise la peur comme arme. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2024, au moins 435 personnes ont été tuées par les militaires de la junte, contre 113 en 2021. Elles ont été victimes de tirs d’artillerie, de bombardement aériens contre des maisons, des écoles et des lieux de culte, de massacres ou encore d’incendies criminels causés par les troupes militaires sur le terrain.

PAKISTAN – La justice inversée au Pakistan : vendredi dernier, la police a arrêté le père d’une fille chrétienne de 13 ans, enlevée et convertie de force. Alors que le père, Shakeel Masih, demandait justice pour sa fille, victime d’un mariage forcée en mars dernier à Multan, il a été arrêté et détenu durant trois jours, sur l’ordre du juge Farooq Latif. Bien que l’adolescente ait pu rejoindre sa famille après avoir réussi à s’enfuir, le traumatisme continue. Cette violation des droits de l’homme a été possible avec la complicité des autorités locales et de l’imam qui a facilité la conversion. « Ils torturent notre famille », a déploré la mère de la fille. Pour le militant Joseph Jansen, « cet échec systémique doit absolument être renversé ».

JAPON – Le logo du Saint-Siège à l’exposition universelle d’Osaka, qui ouvrira le 13 avril prochain, a été dévoilé. Dans la section réservée au Vatican (qui se trouvera dans le pavillon italien), les visiteurs pourront admirer le tableau de « La mise au tombeau du Christ » de Caravage, qui sera amenée au Japon depuis les Musées du Vatican. La mangaka japonaise Kan Takahama fera partie des « ambassadeurs » de la présence vaticane à l’exposition. L’exposition durera jusqu’au 13 octobre. Selon les organisateurs, le logo du Vatican pour l’évènement représente « l’union entre les symboles chrétiens et la culture japonaise ». Le thème de la section vaticane sera « la beauté amène l’espérance », en lien avec le jubilé 2025 sur les « pèlerins d’espérance ».

CORÉE DU NORD – Ce jeudi 31 octobre au matin, Pyongyang a lancé un missile balistique intercontinental qui a volé pendant 86 minutes – le plus long jamais enregistré dans le pays jusqu’à présent – et parcouru plus de 1 000 km, avant de tomber en mer au large de la côte Est. L’ICBM a été lancé sous un angle élevé en atteignant une hauteur de 7 000 km, confirmant une portée encore plus grande avec un lancement plus horizontal. Séoul et Tokyo s’attendent à d’autres lancements dans les prochains jours, coïncidant avec les élections présidentielles aux États-Unis.

JAPON – Après les élections législatives du 27 octobre au Japon, le Parti libéral démocrate (PLD) a perdu la majorité au parlement. Le premier ministre Shigeru Ishiba, sous pression, pourrait former une fragile coalition ou démissionner. Il s’agit d’une défaite sans précédent pour le PLD (droite conservatrice), parti historique qui domine la vie politique japonaise depuis près de 70 ans. C’est aussi un échec cuisant pour le nouveau premier ministre japonais, tout juste élu le 1er octobre dernier, qui avait convoqué ce scrutin anticipé.

NÉPAL – La panthère des neiges risque de disparaître du Népal d’ici 2050 à cause des changements climatiques extrêmes, notamment les températures en hausse et la réduction de leur habitat. Une étude récente menée par des experts népalais et australien affirme que les grands félins pourraient « disparaître totalement » du pays en moins de trente ans. Un scénario décrit comme « alarmant » et « pire que prévu ». La température moyenne annuelle du Népal a augmenté de 0,056 °C au cours des deux décennies, et la température maximale de l’an dernier était de 0,6 °C au-dessus de la normale.

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