L’Asie plus présente que jamais au conclave le plus « universel » de l’histoire

Le 02/05/2025
Le collège des cardinaux créé par le pape François reflète le monde et l’Église d’aujourd’hui, et souligne sa vocation missionnaire. Comme l’écrit le P. Criveller (Pime) dans un éditorial publié le 27 avril, ce collège des cardinaux, réuni en congrégations générales avant le conclave qui débutera le 7 mai, est « le plus important de l’histoire et le plus universel ». « C’est une bonne nouvelle, parce que ‘catholique’ signifie universel », ajoute-t-il, alors que 17 nations d’Asie sont représentées par 23 cardinaux électeurs asiatiques.
« Le Collège des cardinaux n’a jamais compté autant de membres et sera donc le plus important de l’histoire, ainsi que le plus universel. C’est une bonne nouvelle, parce que ‘catholique’ signifie universel, et donc l’Église devient de plus en plus pleinement elle-même », se réjouit le père Gianni Criveller, PIME, dans un éditorial publié le 27 avril par l’agence Asianews, alors que l’attention de la communauté catholique et de beaucoup d’autres personnes à travers le monde est désormais tournée vers les cardinaux en congrégations générales, rassemblés au Vatican pour discuter de l’avenir de l’Église après avoir rendu un dernier hommage au pape François.
Le Collège des cardinaux compte un total de 135 cardinaux électeurs, effectivement répartis sur les cinq continents. Selon Vatican News, 17 nations d’Afrique, 15 d’Amérique, 17 d’Asie, 18 d’Europe et 4 d’Océanie sont représentées, afin d’élire le 267e Souverain pontife. Au total, on compte 53 cardinaux européens, 37 Américains (dont 16 d’Amérique du Nord, 4 d’Amérique centrale et 17 d’Amérique du Sud), 23 Asiatiques, 18 Africains et 4 d’Océanie.
Parmi les nations représentées pour la première fois, on compte notamment le Timor oriental avec le cardinal Virgilio do Carmo da Silva, Singapour avec le cardinal William Goh, et la Malaisie avec le cardinal Sebastian Francis. Ils présentent aussi une grande diversité d’âges, de 45 ans pour le plus jeune (l’australien Mikola Bychok) à 79 ans pour le plus âgé (l’espagnol Carlos Osoro Sierra) ; 108 d’entre eux ont été créés cardinaux par le pape François. Enfin, 33 cardinaux électeurs sont issus de 18 familles religieuses.
« Des pays comme la Mongolie, qui comptent peu de catholiques sont représentés »
« Certains pays européens à la tradition catholique, comme l’Autriche et l’Irlande, n’ont pas de cardinaux électeurs. Tandis que des diocèses très importants, comme Milan et Paris, n’auront pas leur évêque au Conclave. Au contraire, des pays comme la Birmanie, la Mongolie, la Thaïlande et Singapour, qui comptent un nombre relativement restreint de catholiques, sont représentés », explique le P. Criveller, en ajoutant que ce conclave reflète ainsi de manière très significative le monde d’aujourd’hui, ainsi que la vocation missionnaire de l’Église dans le monde. « Les chiffres sont beaucoup moins importants que le témoignage évangélique, et les chrétiens sont appelés à vivre dans la communauté des nations », poursuit-il.
À travers les Églises de l’immense continent asiatique, dont beaucoup restent très peu connues du grand public, le missionnaire italien signale que pour la première fois, certains cardinaux asiatiques sont devenus des voix influentes dans l’Église et au sein du Collège des cardinaux, et donc durant les congrégations générales et le conclave à venir. Le prêtre précise qu’il ne s’intéresse pas aux paris sur tel ou tel « papabile », mais il souhaite mettre en valeur cette situation nouvelle, d’une valeur significative pour l’Église.
Il explique également que durant les congrégations générales, qui se poursuivent ces prochains jours avant le conclave (qui débutera le mercredi 7 mai), les cardinaux échangent sur les questions les plus actuelles de la vie de l’Église, ce qui influencera fortement l’issue du conclave – le discours du cardinal Jorge Bergoglio avait fortement marqué beaucoup de cardinaux, ce qui avait facilité son élection en 2013. Le P. Criveller ajoute que beaucoup de cardinaux, en particuliers ceux qui ont été nommés récemment et qui viennent de nombreux lieux différents, ne se connaissent pas. Par conséquent, les échanges formels et informels qui ont lieu à Rome sont une occasion précieuse de dépasser cet obstacle.
(Ad Extra, avec Asianews)