Philippines

Le cardinal Tagle au sanctuaire marial d’Antipolo : « La Vierge est notre modèle sur notre pèlerinage d’espérance »

Le cardinal Luis Antonio Tagle durant le premier Festival marial international annuel qui a eu lieu du 9 au 11 janvier aux Philippines à Antipolo. Le cardinal Luis Antonio Tagle durant le premier Festival marial international annuel qui a eu lieu du 9 au 11 janvier aux Philippines à Antipolo. © RVA News
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Le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, pro-préfet du dicastère pour l’Évangélisation, s’est rendu aux Philippines du 9 au 11 janvier depuis Rome afin de participer au premier Festival annuel marial international, une initiative lancée au sanctuaire marial d’Antipolo (province de Rizal, à l’est de Manille). En s’adressant à plusieurs milliers de pèlerins, le cardinal Tagle a désigné la Vierge Marie comme « notre mère et notre modèle sur notre pèlerinage d’espérance », en lien avec le Jubilé 2025.

Du 9 au 11 janvier, le cardinal Luis Antonio Tagle a participé au premier Festival annuel marial international, qui était organisé au sanctuaire philippin de Notre-Dame de la Paix et du Bon Voyage, qui est également la cathédrale d’Antipolo (dans la province de Rizal, à l’est de Manille sur l’île principale de Luçon).

Ce lieu de pèlerinage a reçu le statut de sanctuaire national en 1954 par la Conférence épiscopale philippine, puis celui de sanctuaire international depuis 2022. La cathédrale est construite sur une colline et offre une vue sur la ville en contrebas ; l’église est de forme ronde, entièrement couverte d’un dôme. Les pèlerinages ont habituellement lieu à partir de fin avril, durant tout le mois de mai et officiellement jusqu’au début juillet.

L’histoire de ce sanctuaire remonte au début du XVIIe siècle. On comptait alors environ 3 000 chrétiens à Antipolo. La première église a été construite en 1603, après l’installation de missionnaires franciscains.

La statue bientôt appelée la Vierge d’Antipolo arrive sur l’île le 25 mars 1626, et il est décidé en 1632 de construire un sanctuaire pour l’abriter, achevé en 1633. Cette église est détruite en 1639 par les Sangleys (les métis sino-philippins, en conflit avec les nouveaux colonisateurs européens). La statue, qui n’est pas perdue, prend rapidement le nom de Vierge de Paix et du Bon Voyage. L’église est abîmée ensuite par le séisme de 1645, puis par ceux de 1824 et de 1863.

Le festival marial d’Antipolo (du 9 au 11 janvier) est une occasion de faire connaître le sanctuaire un centre majeur pour les études culturelles, théologiques et mariales en Asie.
Le festival marial d’Antipolo (du 9 au 11 janvier) est une occasion de faire connaître le sanctuaire un centre majeur pour les études culturelles, théologiques et mariales en Asie.
© RVA News

L’édifice est détruit à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, par les bombardements des Alliés contre les Japonais, installés depuis 1942. Après la guerre, en 1948, une campagne de dons est lancée pour reconstruire le sanctuaire. La nouvelle église est achevée en 1954. Plus tard, le diocèse d’Antipolo est créé le 25 juin 1983 par le pape Jean-Paul II, et l’église en devient cathédrale.

« Notre modèle sur notre pèlerinage d’espérance »

Durant le festival marial, le cardinal Tagle a appelé les participants à embrasser l’espérance chrétienne, comme une vertu divine versée dans leurs cœurs par l’Esprit Saint, afin qu’ils vivent leur chemin spirituel avec foi et charité. Le festival d’Antipolo était organisé sur le thème « Notre bienheureuse Vierge Marie, notre mère et notre modèle sur notre pèlerinage d’espérance », en lien avec le thème du Jubilé 2025 (« pèlerins d’espérance ») mais aussi comme une expression des profondes dévotions des populations locales envers la vierge miraculeuse d’Antipolo.

Le festival de trois jours a débuté le 9 janvier sur le thème du sacrement de la Réconciliation, afin d’offrir aux pèlerins l’opportunité d’un renouveau spirituel et d’une plus profonde connexion avec Dieu. Le deuxième jour, le 10 janvier, insistait sur la vertu de charité, afin d’inciter les participants à tendre la main aux nécessiteux comme une expression de leur dévotion mariale.

L’événement s’est clôturé le 11 janvier avec une conférence mariale et une messe présidée par le cardinal Luis Antonio Tagle, pro-préfet du dicastère pour l’Évangélisation, en présence de nombreux fidèles. En s’adressant à plusieurs milliers de pèlerins, le cardinal philippin a désigné la Vierge Marie comme un modèle d’espérance chrétienne. « Notre Dame nous invite à embrasser la véritable espérance, celle qui vient de Dieu seul », a-t-il proclamé, en invité les fidèles à enraciner leurs vies dans l’amour divin plutôt que dans les promesses passagères du monde.

Le cardinal a également relié son message à l’année jubilaire 2025 sur les « pèlerins d’espérance », en avertissant les participants contre les dangers des fausses espérances qui mènent à la violence et à la souffrance, et en invitant les fidèles à purifier les notions qu’ils ont du bonheur, de la sécurité et de la liberté en les ajustant avec les enseignements du Christ.

Le premier sanctuaire international aux Philippines et en Asie du Sud-Est

Le festival marial était aussi une avancée significative vers la reconnaissance du sanctuaire d’Antipolo comme un centre majeur pour les études culturelles, théologiques et mariales en Asie. L’initiative était destinée à approfondir et répandre la dévotion mariale, non seulement aux Philippines mais dans toute la région.

Il est à noter que le sanctuaire international de Notre Dame de la Paix et du Bon Voyage est considéré comme le premier sanctuaire international aux Philippines et en Asie du Sud-Est, et comme le premier sanctuaire marial international en Asie. La richesse de son histoire et les dévotions mariales qui perdurent aux Philippines en font un symbole d’espoir et de foi pour des millions de pèlerins en Asie et dans le monde.

(RVA News)