Le pape François assure de sa proximité spirituelle avec les victimes après le séisme dans la province de Noto
Un homme japonais parmi les débris après la triple catastrophe de 2011, dans l’arrondissement de Minato à Tokyo. © dvidshub.net / Public DomainLe 06/01/2024
Le 2 janvier, dans un message transmis par le cardinal Parolin, le pape François s’est dit « profondément attristé » par la nouvelle du séisme qui a frappé la province japonaise de Noto le 1er janvier. Ce dernier a causé, au 5 janvier, au moins 94 morts et 330 blessés. Par ailleurs, ce vendredi, on comptait 222 disparus, et dans la préfecture d’Ishikawa, sur la côte de la mer du Japon, près de 29 000 étaient foyers sans électricité. La petite communauté catholique japonaise suit les évènements avec appréhension et soutient les secours.
Le pape François a exprimé sa proximité avec les victimes du tremblement de terre qui a secoué le Japon le premier jour de l’année, alors que l’Église catholique locale a participé aux aides aux côtés des diocèses de Nagoya et Niigata, les deux juridictions ecclésiales affectées par les évènements.
Le séisme de magnitude 7,5 qui a frappé la côte ouest de la péninsule de Noto, le 1er janvier (vers 16 heures heure locale) dans le centre du Japon, a causé au moins 94 morts (selon le bilan provisoire établi au 5 janvier). Vendredi, au moins 222 personnes étaient toujours portées disparues, et les secours luttaient encore afin de porter assistance à plusieurs centaines d’habitants, alors que plus d’une dizaine de communautés restaient isolées par des glissements de terrain et des routes bloquées dans la région. La péninsule de Noto, dont la plus grande partie appartient à la préfecture d’Ishikawa, est une étroite bande de terre qui s’avance sur une centaine de kilomètres dans la mer du Japon.
La principale secousse (ressentie jusqu’à Tokyo, à 300 km de là), suivie de plusieurs centaines de répliques, a causé au moins 330 blessés selon les autorités locales. Plusieurs milliers de soldats, pompiers et policiers de tout le pays ont été déployés afin de rechercher parmi les décombres. Près de 29 000 foyers ont été privés d’électricité rien que dans la préfecture d’Ishikawa, sur la côte de la mer du Japon, et plus de 110 000 habitations d’Ishikawa et des deux régions voisines n’avaient plus l’eau courante.
Dans ce contexte, la Saint-Père a prié pour toutes les communautés affectées, dans un télégramme qui a été publié en son nom par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. Dans son message, le pape se dit « profondément attristé d’apprendre les vies perdues et les dégâts causés par le séisme dans la préfecture d’Ishikawa ». « Il assure toutes les personnes affectées par cette catastrophe de sa sincère solidarité et de sa proximité spirituelle, et il prie en particulier pour les défunts, ceux qui pleurent la perte de leurs proches, et pour le sauvetage de toute personne toujours portée disparue », poursuit le télégramme. « Le Saint-Père offre ses encouragements aux autorités civiles et au personnel d’urgence alors qu’ils viennent en aide aux victimes de cette tragédie, et il invoque volontiers pour eux toutes les bénédictions divines de consolation et de force. »
L’Église locale soutient les secours avec Caritas Japon
La petite communauté catholique japonaise suit les évènements avec beaucoup d’appréhension. La région du diocèse de Nagoya, en particulier dans la ville de Wajima, a été parmi les plus affectées, ainsi que le diocèse de Niigata, a décrit sur Facebook Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo. « Nos prières sont pour les victimes. L’Église catholique fera de son mieux pour être avec les populations affectées et continuer son soutien », ajoute-t-il. « L’équipe d’intervention d’urgence ERST [Emergency Response Support Team] de la Conférence des évêques du Japon, aux côtés de Caritas Japon [dirigé par Mgr Daisuke Narui, du diocèse de Niigata], évalue les dégâts et réfléchit à la meilleure réponse possible de la part de l’Église. »
De son côté, Mgr Narui a confié qu’il s’est rendu personnellement dans le quartier de Nishi, le plus touché à Niigata, où il a vu des immeubles effondrés et des routes détruites. « L’église de Terao et le lycée de Seishin sont en bon état. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la mort de Mgr Keiichi Sato, alors je suis aussi allé au cimetière catholique de Terao. J’ai trouvé une pierre tombale qui avait été renversée ; heureusement, c’est le seul dégât causé. Toutefois, j’ai vu les conséquences du séisme dans la ville de Niigata, pourtant loin de l’épicentre, dont j’imagine que la situation près de l’épicentre doit être terrible. »
Par ailleurs, le 2 janvier, cinq garde-côtes ont été tués le 2 janvier dans une collision entre un avion de la Japan Airlines et un petit appareil des garde-côtes japonais, qui se rendait dans la région affectée par le séisme pour apporter des aides. Les 379 passagers de l’avion de ligne ont été évacués sains et saufs sur le tarmac de l’aéroport de Tokyo-Haneda. Le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré que les équipes de secours faisaient « tout leur possible pour sauver des vies et secourir les survivants, mais nous avons reçu des informations indiquant que beaucoup de personnes attendent encore d’être évacuées ».
(Avec Asianews)