Le pape François sera en Asie du Sud-Est et en Océanie du 2 au 13 septembre

Le pape François durant son voyage en Corée du Sud, en 2014 à Gwanghwamun, Séoul. Celui de septembre prochain sera son 42e voyage apostolique à l’étranger. Le pape François durant son voyage en Corée du Sud, en 2014 à Gwanghwamun, Séoul. Celui de septembre prochain sera son 42e voyage apostolique à l’étranger. © Republic of Korea / CC BY-SA 2.0 DEED
Lecture 5 min

Le pape François entreprendra son plus long voyage depuis le début de son pontificat à la fin de l’été, en Asie et en Océanie. Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, l’a annoncé officiellement le 12 avril, en précisant les étapes du voyage. En janvier dernier, le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée avait déjà dévoilé certains détails, et la semaine dernière, les évêques d’Indonésie avaient également annoncé la visite du pape à Jakarta. Le Saint-Père se rendra aussi à Singapour et à Dili, la capitale du Timor oriental.

« En acceptant l’invitation des chefs d’État et des autorités ecclésiastiques respectives, le pape François entreprendra un voyage apostolique en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour du 2 au 13 septembre. Il visitera Jakarta du 3 au 6 septembre, Port- Moresby et Vanimo du 6 au 9 septembre, Dili du 9 au 11 septembre, et Singapour du 11 au 13 septembre », a déclaré Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège ce vendredi 12 avril, en confirmant les détails du voyage apostolique déjà annoncé à plusieurs reprises, notamment en Indonésie et au Timor oriental.

Selon la coutume, le programme détaillé de chaque étape sera publié en temps voulu. Malgré les problèmes de santé récents du pape François, ce voyage de 12 jours, long et exigeant, confirme une nouvelle fois la grande considération qu’il a pour l’Asie. Le Saint-Père devait déjà se rendre en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Timor oriental en 2020, mais il a été forcé d’annuler sa venue à cause de la pandémie de Covid-19.

Cette fois-ci, Singapour a été ajouté au programme. Comme en Mongolie l’an dernier, ce grand carrefour en Asie du Sud-Est est un autre lieu privilégié pour parler aux Chinois et rejoindre le monde chinois, étant donné que les trois quarts de la population de la cité-État sont d’ethnie chinoise.

Le Vietnam ne sera pas au programme mais « la porte est ouverte »

Le Vietnam n’est pas prévu au programme du voyage apostolique cette fois-ci. Les relations se sont améliorées ces derniers temps entre Hanoï et le Saint-Siège, et le grand désir des catholiques vietnamiens d’accueillir le pape a soulevé des espérances. Pour le Saint-Père, le voyage prévu est déjà très exigeant.

Le départ soudain du président sortant Vo Van Thuong, qui avait envoyé l’invitation officielle au pape François en décembre, a sans doute influencé fortement la décision de ne pas inclure le Vietnam cette fois-ci. Néanmoins, comme le montre la récente visite au Vietnam du secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher, la porte est toujours ouverte pour une visite du pape, et ce voyage n’est sans doute que reporté.

« Cela fait 38 ans depuis la dernière visite du vicaire du Christ à Singapour »

Dans les pays que visitera le pape, les Églises locales ont publié des communiqués officiels confirmant la venue du Saint-Père en septembre. L’archidiocèse de Singapour a déjà lancé un site internet spécialement dédié à l’évènement. « Cela fait 38 ans que nous avons eu une visite du vicaire du Christ à Singapour, quand le pape saint Jean-Paul II nous a honorés de sa visite le 20 novembre 1986 », a rappelé le cardinal William Goh, archevêque de Singapour.

« C’est mon espérance que cette visite du Saint-Père, le pape François, apportera une ferveur renouvelée à tous les catholiques de Singapour, les unissant dans la foi et la mission, en particulier en ces temps éprouvants », a ajouté l’archevêque, qui a été créé cardinal en 2022 par le pape François. Outre les engagements auprès des autorités officielles, l’archidiocèse de Singapour a souligné que le point central de l’étape du pape dans la cité-État sera une grande célébration eucharistique, prévue en principe le 12 septembre.

« Le pape vient soutenir l’Église est-timoraise dans la foi et l’amour du Christ »

À Dili, la capitale du Timor oriental, la Conférence épiscopale a publié une annonce officielle le même jour que le communiqué du Saint-Siège, le 12 avril, lors d’une conférence de presse organisée en présence du cardinal Virgilio do Carmo da Silva, archevêque de Dili, et de Mgr Marco Sprizzi, nonce apostolique.

L’arrivée du pape François sera un moment très important pour le pays (un des deux pays asiatiques ayant une population majoritairement catholique, avec les Philippines), qui a obtenu son indépendance de l’Indonésie en 2002 après beaucoup de souffrances et de sang versé. Jean-Paul II s’était déjà rendu à Dili en 1989, alors que le Timor oriental était encore une province indonésienne mais demandait son indépendance.

L’archevêque de Dili a exprimé la joie de l’Église locale pour la venue du pape, en espérant que les Timorais puissent « participer et être avec le Saint-Père, qui vient principalement pour les rencontrer et renforcer l’Église est-timoraise dans la foi et l’amour du Christ ». « Préparons-nous à accueillir le Saint-Père avec une prière fervente », a ajouté le secrétaire de la Conférence des évêques du Timor oriental, le père Carlos Miguel Pereira, « pour que cette visite soit une occasion de raffermir notre participation à la construction de la communauté ecclésiastique et civile, en vivant notre foi et en purifiant notre culture ».

(Avec Asianews et Ucanews)