Philippines

Philippines : des églises ouvertes aux réfugiés après le passage du typhon Gaemi

Plusieurs églises du diocèse de Novaliches (Grand Manille) ont ouvert leurs portes comme centres d’évacuation au passage du typhon Gaemi. Plusieurs églises du diocèse de Novaliches (Grand Manille) ont ouvert leurs portes comme centres d’évacuation au passage du typhon Gaemi. © Asianews
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Plusieurs églises du diocèse de Novaliches (au nord de Manille) ont ouvert leurs portes comme centres d’hébergement d’urgence aux habitants affectés par le typhon Gaemi, alors que le pays est en alerte et précipite les opérations de secours. La région du Grand Manille et plusieurs régions voisines ont été affectées par le typhon et par la mousson, qui ont causé des inondations dans plusieurs secteurs. Gaemi a fait au moins 20 morts aux Philippines.

Les Philippines sont en état d’alerte afin de prêter assistance au plus vite à plusieurs milliers de personnes affectées par le typhon Gaemi et par la mousson saisonnière qui s’intensifie. La région métropolitaine de Manille et d’autres régions voisines de l’île de Luzon ont été frappées par la catastrophe, alors que le typhon, qui poursuit sa course en Asie, se dirige vers la province chinoise de Fujian après avoir touché Taïwan.

Gaemi (appelé « Carina » aux Philippines) est le troisième cyclone tropical à frapper l’archipel philippin en 2024, et le deuxième depuis le début du mois de juillet. Les dégâts causés par la tempête ont fortement affecté le système de transports philippin, avec notamment des inondations rapportées dans plusieurs zones du Grand Manille (la région métropolitaine de Manille, la capitale, est formée de 17 villes et compte plus de 13 millions d’habitants).

Le président Ferdinand Marcos Jr a demandé aux agences gouvernementales concernées de venir en aide de toute urgence aux victimes. Plus de 2,88 milliards de pesos philippins (plus de 452 000 euros) ont été alloués par les autorités, et au moins 4 500 personnes ont été mobilisées pour les opérations de recherche et de secours.

Plusieurs églises du diocèse de Novaliches (au nord du Grand Manille) ont ouvert leurs portes comme centres d’hébergement d’urgence aux habitants affectés par le typhon Gaemi, afin de leur offrir un abri sûr et les premières nécessitées. De son côté, l’équipe de Caritas Novaliches, l’organisation sociale du diocèse, participe aux surveillances des zones les plus affectées par les inondations, en accord avec les paroisses et les autorités locales, afin de gérer au mieux les opérations de secours.

« Nous continuons de prier pour que la pluie cesse »

L’eau a envahi les habitations, mais aussi de nombreuses églises et autres bâtiments publics. « Nous continuons de prier pour que les fortes pluies et les inondations cessent », confie April Baybayon, une catéchiste et enseignante en religion du diocèse de Cubao (à l’est du Grand Manille). Elle explique que de nombreux habitants du secteur de Gumamela (dans le district de Barangay Roxas, à Guezon City, entre Manille et Novaliches) se sont réfugiés sur les toits en attendant les secours. Parmi eux se trouvaient des enfants et des personnes handicapées.

« Nous aidons autant que nous le pouvons. Nous prions pour que tout le monde soit en sécurité », explique également Molina Benedictos, une volontaire qui travaille dans la région. Dans plusieurs zones, de l’eau se déverse depuis les barrages et réservoirs. Le fleuve Marikina a atteint le niveau alarmant de 18,2 mètres, ce qui a déclenché une évacuation. « Prions pour que le sang précieux du Christ protège tous ceux qui sont affectés par cette pluie incessante », ajoute Molina.

Même au cœur de Manille, les précipitations continues causées par la mousson rendent les rues impraticables pour les transports publics, obligeant ceux qui se rendent au travail à forcer le passage à pied à travers les rues inondées, le long de l’avenue Taft. L’administration de Quezon City, en se basant sur les recommandations du Conseil national pour la réduction et la gestion des risques de catastrophes (National Council for Disaster Risk Reduction and Management), a suspendu les cours dans les écoles pour toutes les calsses, et ordonné la fermeture des administrations publiques à travers la ville. Toutefois, les agences gouvernementales fournissant des soins ou participant à la gestion des catastrophes, entre autres services essentiels, continuent d’opérer.

(Avec Asianews)