Inde

La fête de sainte Teresa de Calcutta ajoutée au calendrier romain général

Des Missionnaires de la Charité portant leur Sari traditionnelle durant une procession religieuse. Des Missionnaires de la Charité portant leur Sari traditionnel durant une procession religieuse. © Wikimedia
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Ce mardi 11 février, le dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements a publié un décret annonçant que la fête de sainte Teresa de Calcutta a été ajoutée au calendrier romain général. Le décret précise que sa fête est inscrite le 5 septembre en tant que mémoire facultative. Auparavant, son observance était limitée aux calendriers liturgiques des Missionnaires de la Charité (fondées par Mère Teresa) et de l’Église catholique en Inde.

Le dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements a annoncé l’inscription de la fête de sainte Teresa de Calcutta dans le calendrier romain général, le 5 septembre en tant que mémoire facultative, en mettant en avant le rayonnement de la spiritualité de la sainte fondatrice à travers le monde. Le dicastère souligne également son « témoignage exceptionnel d’espérance pour les laissés-pour-compte » et pour beaucoup d’hommes et de femmes qui cherchent la consolation au milieu des épreuves.

Le décret, signé par le cardinal Arthur Roche, préfet du dicastère, explique que « vivant l’Évangile avec profondeur et audace, sainte Teresa de Calcutta est témoin de la dignité et du privilège du service humble. Parce qu’elle voulait être non seulement la dernière, mais la servante des derniers, elle est devenue un modèle de miséricorde et une véritable image du Bon Samaritain ». C’est pourquoi, selon le cardinal Roche, le pape François a demandé que sa fête soit ajoutée au calendrier général en réponse aux demandes des évêques, des religieux et des associations de fidèles.

Le calendrier romain général, selon lequel s’organise l’année liturgique de l’Église, comprend le cycle complet des célébrations ainsi que les fêtes des saints. Les célébrations sont classées entre les dimanches, les solennités, les fêtes et les mémoires, les mémoires étant obligatoires ou facultatives.

« Au nom des pauvres »

Promulgué pour la première fois en 1969 par saint Paul VI sous sa forme actuelle, le calendrier a depuis été modifié par le Saint-Siège pour inclure de nouvelles célébrations. Le calendrier est également complété par les calendriers propres des différentes conférences épiscopales, comme c’est le cas pour l’Inde. Les ordres religieux peuvent aussi avoir des calendriers complémentaires incluant les fêtes de leurs fondateurs et saints, comme les Missionnaires de la Charité.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), une religieuse albanaise naturalisée indienne, est née sous le nom d’Anjezë Gonxhe Bojaxhiu à Skopje. Elle a fondé les Missionnaires de la Charité en 1950. La congrégation compte aujourd’hui plus de 5 000 membres à travers le monde. Mère Teresa a reçu le prix Nobel de la paix en 1979 qu’elle a accepté « au nom des pauvres ». Elle a été béatifiée le 19 octobre 2003 par saint Jean-Paul II et canonisée le 4 septembre 2016 par le pape François.

Dans son décret, le dicastère a demandé que la lecture de l’Évangile pour la fête de sainte Teresa de Calcutta soit tirée du chapitre 25 de saint Mathieu, qui énumère les œuvres de miséricorde : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » Le cardinal Roche a également noté que le passage contient le verset suivant, qui selon lui a été vécu merveilleusement par Mère Teresa : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

(Avec RVA et Ucanews)