mardi 16 décembre 2025
Le père Gianni Criveller, sinologue, réagit au renouvellement pour quatre ans de l’Accord provisoire sur la nomination des évêques en Chine, confirmé le 22 octobre par le Saint-Siège. La discrétion de cette annonce suggère des problèmes toujours sérieux en arrière-plan. Mais « après la crise de 2023, la Chine a évité d’aller trop loin », d’où un climat qui s’est quelque peu amélioré, estime le missionnaire italien qui affirme qu’aujourd’hui, « abandonner le chemin étroit du dialogue et annuler l’accord n’apporterait aucun avantage ».
Ce mardi 22 octobre, le Vatican a annoncé que son accord avec la Chine sur la nomination des évêques catholiques était renouvelé pour quatre années supplémentaires. Cette décision survient quelques jours après une information de l’Institut Hudson détaillant comment sept évêques catholiques en Chine ont été détenu sans procès équitable, tandis que d’autres évêques ont subi des pressions intenses, surveillances et enquêtes de police depuis que l’accord sino-Vatican est entré en vigueur il y a six ans.
Caritas Sri Lanka (SEDEC) a publié deux nouveaux rapports qui soulignent le manque d’accès à l’éducation pour les communautés les plus marginalisées du pays d’Asie du Sud, notamment les habitants des plantations. L’organisation catholique constate parmi ces groupes des taux d’illettrisme et d’échec scolaire bien plus élevés que dans les autres régions rurales sri-lankaises. Pour Mgr Brian Udaigwe, nonce apostolique, « une approche inclusive et équitable » est nécessaire pour l’accès de tous à l’éducation.
Le 17 octobre, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a présenté l’Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle 2024. Publié tous les ans, il brasse des données de 112 pays (6,3 milliards d’habitants) et inclut des indicateurs comme le manque de logements adéquats, de systèmes d’assainissement, d’électricité, de combustibles pour la cuisine, d’alimentation et de systèmes scolaires. Sur 1,1 milliard d’habitants se trouvant dans une situation de pauvreté « aiguë », un sur cinq se trouve en Inde.
L’Inde a fermement rejeté le dernier rapport publié le 2 octobre par la Commission des États-Unis pour la Liberté Religieuse Internationale (USCIRF) qui la désigne, pour la cinquième année consécutive, comme un « pays de préoccupation particulière ». Ce nouveau rapport annuel de 2024 estime que « le gouvernement indien continue de réprimer et de restreindre les communautés religieuses », alors que nouvelles lois ont été votées cette année à l’encontre des libertés religieuses dans le pays d’Asie du Sud.
Ces dernières semaines, selon le géopolitologue Olivier Guillard, la sinisation du Tibet s’est invitée malgré elle dans la capitale, dans deux musées parisiens reconnus, alors même que fin septembre, des experts de l’Onu dénonçaient les politiques éducatives assimilationnistes exercées par la Chine au Tibet. Toujours fin septembre, le gouvernement tibétain en exil a fait part de ses craintes quant aux effets de la politique pékinoise de sinisation qui risque de menacer « la culture, la religion et le mode de vie traditionnels tibétains ».
Ces dernières semaines, la Commission des États-Unis pour la Liberté Religieuse Internationale (USCIRF) a publié plusieurs rapports sur la situation actuelle de la liberté religieuse dans divers pays d’Asie : le 23 septembre pour la Chine, le 2 octobre pour l’Inde et le 27 septembre pour le Vietnam. Le rapport sur la Chine, intitulé « Sinisation de la religion : la politique religieuse coercitive de la Chine », met l’accent sur la politique de sinisation de la religion en Chine en indiquant qu’elle s’est intensifiée depuis 2023.
Sur 1,44 milliard d’habitants, l’Inde compte plus de 450 millions de migrants internes. C’est ce qu’a rappelé la Conférence épiscopale indienne (CCBI) dans un communiqué publié le 27 septembre, en annonçant un nouveau portail en ligne destiné à soutenir près d’un tiers de la population. Les évêques indiens rappellent que la migration est une préoccupation sérieuse en Inde, alors que plusieurs centaines de millions d’Indiens « se déplacent en permanence pour le travail, les études ou d’autres raisons ».
Ce lundi 14 octobre, les autorités sud-coréennes ont alerté sur les menaces militaires qui s’intensifient du côté du régime nord-coréen. Mgr Pierre Soon-taick Chung, archevêque de Séoul, a réagi il y a quelques jours en soulignant que si les catholiques de son pays continuent de prier pour la paix dans la péninsule, « l’espoir de réunification » recule de plus en plus entre les deux pays d’Asie de l’Est et les Sud-Coréens sont de moins en moins convaincus par la possibilité d’une réunification.
En août, l’Église hongkongaise a créé un comité spécial qui sera chargé d’organiser les célébrations locales pour deux évènements majeurs : le prochain Jubilé ordinaire en 2025 et le 80e anniversaire du diocèse de Hong-Kong en 2025. Mgr Joseph Ha Chi-shing, évêque auxiliaire de Hong-Kong et président du comité, explique qu’à travers ces évènements, organisés sur le thème des « pèlerins d’espérance », l’Église est invitée à « s’engager non seulement au service des catholiques mais de toute la société ».
Parmi les 21 nouveaux cardinaux annoncés se trouve l’évêque de Bogor, Mgr Paskalis Bruno Syukur. Le franciscain, qui fait partie de l’ordre des frères mineurs, est le quatrième évêque de l’archipel indonésien, majoritairement musulman, à être nommé cardinal. Les trois précédents étaient tous originaires de la province de Java central et liés de différentes manières au diocèse de Semarang. Le nouveau cardinal est le premier cardinal indonésien à venir de l’île majoritairement catholique de Flores.
Depuis le Vatican où participe à la 2e session du Synode sur la synodalité, le cardinal Pablo Virgilio David, 65 ans, a appris sa nomination parmi les 21 nouveaux cardinaux après l’Angelus du dimanche 6 octobre. Dans un message partagé après cette annonce, il explique être passé d’une « tempête » d’émotions et de messages à un « calme » intérieur, y voyant un parallèle avec l’expérience vécue par le prophète Élie, témoin de la présence de Dieu « dans une brise légère ». Avant de dire : « Seigneur, ma vie est entre tes mains »