mardi 16 décembre 2025
Le nouveau cardinal Kikuchi, archevêque de Tokyo, a appris avec surprise et humilité sa nomination parmi les 21 nouveaux cardinaux – qui sera officialisée lors du prochain consistoire du 8 décembre. Pour l’archevêque japonais, ce n’est pas qu’une une position honorifique mais un rôle de conseiller auprès du pape, bien qu’il reconnaisse « ses propres faiblesses ». Avec quatre nouveaux cardinaux asiatiques (Philippines, Japon, Inde et Indonésie), c’est pour lui un signe que l’Asie, ancienne terre de mission, devient missionnaire.
Une alliance opposée au BJP, le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi, a remporté les élections dans la région du Cachemire indien. Le scrutin était perçu comme un test important, en particulier dans la vallée himalayenne à majorité musulmane, agitée depuis 1989 par une insurrection et placée, il y a cinq ans, sous tutelle du gouvernement central de New Delhi.
Le nouveau président du Sri Lanka, Anura Kumara Dissanayake, a rencontré des familles de victimes dans l’église Saint-Sébastien de Negombo, où près de cent personnes sont décédées dans les attentats du 21 avril 2019. Les pressions exercées depuis cinq ans par les catholiques sri-lankais, qui continuent de demander la vérité sur les attaques, ont influencé les dernières élections. Les enquêtes doivent être accélérées selon les autorités. Le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a fait part de son soutien.
La 2e session du Synode sur la synodalité a débuté le 2 octobre au Vatican et se poursuit jusqu’au 27 octobre. Comme l’an dernier, il s’agit de quatre semaines de session avec 368 délégués – et de nombreux participants non-électeurs – de six continents sur le thème « pour une Église synodale : communion, participation, mission ». Parmi les participants, le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai en Inde, est intervenu ce lundi lors d’une conférence de presse au Vatican afin de souligner les contributions de l’Asie au Synode.
Prix Nobel de la paix en 2006, Muhammad Yunus est à la tête d’un gouvernement de transition depuis le 8 août. Le célèbre économiste a été appelé à la rescousse alors que son pays venait d’essuyer de violentes manifestations étudiantes, qui ont mené à la chute de l’autoritaire ex-Première ministre Sheikh Hasina, au pouvoir depuis 15 ans. Dans un pays à la situation économique par ailleurs fragile, la tâche du « père du microcrédit » s’annonce complexe, mais dans l’immédiat, il incarne les aspirations de nombreux Bangladais en quête d’une société plus juste et démocratique.
La mission catholique n’est ni un travail marketing ni un service humanitaire, mais une responsabilité que l’on reçoit au baptême. C’est ce qu’a déclaré le cardinal Giorgio Marengo, préfet apostolique d’Oulan Bator en Mongolie, le 1er octobre lors d’une interview avec l’agence Fides. « L’Évangile n’est pas communiqué comme une idée ou une des options d’un menu. Cela, c’est du marketing », a-t-il expliqué à Rome, après son arrivée au Vatican afin de participer à la deuxième et dernière session du Synode sur la Synodalité.
À l’occasion de la fête nationale chinoise, célébrée le 1er octobre pour le 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, le diocèse d’Ordos, en Mongolie intérieure, a choisi de célébrer également le 150e anniversaire de sa première église, Saint-François-Xavier, construite par des missionnaires au XIXe siècle. Une initiative qui représente pour certains une manière intéressante de vivre les appels à être « de bons chrétiens et de bons citoyens » lancés par le pape François aux catholiques chinois.
Forcé d’abandonner sa cathédrale de Loikaw, dans l’État birman de Kayah, en novembre 2023 à cause des combats entre l’armée et les rebelles, Mgr Celso Ba Shwe continue de veiller sur les fidèles de son diocèse, qui vivent aujourd’hui dans près de 200 camps de réfugiés dans des régions reculées. Dans cette interview lors d’un déplacement à Rome, il parle de la tragédie des jeunes birmans au combat et il évoque la façon dont ces communautés, malgré leurs grandes difficultés, lui rappellent les premiers chrétiens.
Ce mois-ci, la plus haute cour de l’Inde a donné l’ordre aux autorités de suspendre les démolitions punitives de maisons construites illégalement ou appartenant à des personnes suspectées d’infractions criminelles. Populistes et brutales, ces initiatives spectaculaires lancées par des gouvernements régionaux ont été surnommées « la justice des bulldozers ». Hors de tout cadre légal, elles se sont multipliées sous Modi. Une pratique régulièrement dénoncée par les organisations de défense des droits de l’homme et par les représentants chrétiens.w
Reportage aux Philippines, dans un cimetière public au nord de Manille, où vivent plus de 60 000 personnes. Ces familles qui partagent toutes des trajectoires difficiles sont accompagnées par ATD Quart Monde Philippines, l’antenne locale du mouvement fondé en France par le père Joseph Wresinski à la fin des années 1950. L’organisation, aujourd’hui apolitique et sans affiliation religieuse, est présente dans plus de 60 pays, dont les Philippines depuis les années 1980. Elle y propose des activités dans des lieux très pauvres de la capitale.
Le projet « WYO4Children » est soutenu dans le sud du Vietnam par la fondation World Youth Orchestra (WYO), dirigée par le chef d’orchestre Damiano Giuranna. Il est dédié aux enfants orphelins ou abandonnés d’Hô-Chi-Minh-Ville, dans le but de promouvoir leur croissance individuelle, émotionnelle et sociale à travers la musique et l’art. L’initiative a débuté le 27 janvier et prend fin ce mois-ci. Au programme depuis huit mois, des ateliers hebdomadaires avec 80 jeunes de 5 à 17 ans, sur des instruments classiques et vietnamiens.
Le 20 septembre, les représentants de plus d’une vingtaine de mouvements populaires ont participé à une rencontre avec le pape François. Durant cette rencontre, impliquant des participants d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Afrique et d’Asie, le cardinal Michael Czerny, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a déclaré que « la justice ne peut pas être une question intellectuelle ou même juridique, elle doit être enracinée en nous, aussi urgente et impossible à ignorer que la faim et la soif ».