vendredi 19 décembre 2025
Le père Venancio Pereira, un prêtre jésuite timorais, réagit à l’annonce de la visite du pape François au Timor Leste en septembre prochain. Il se souvient de l’effet produit par la première visite d’un pape dans le pays en 1989, quand saint Jean-Paul II a célébré la messe à Dili, la capitale. « Le pape pourra conforter, réaffirmer et confirmer » la vocation véritable du peuple timorais, appelé à « témoigner », explique le prêtre. Le pays, qui compte 98 % de catholiques, est confronté à de nombreux défis socio-économiques et politiques.
Dans son rapport annuel pour l’année 2023, publié le 22 avril dernier, l’institut international Sipri explique avoir constaté « une augmentation des dépenses dans l’ensemble des cinq régions géographiques ». « C’est un reflet de la détérioration de la paix et de la sécurité dans le monde », ajoute l’organisation, en assurant qu’il n’y a « aucune région où la situation s’est améliorée ». En Asie, la Chine et l’Inde font partie des cinq pays au monde où les dépenses militaires sont les plus élevées. Une situation qui fait réagir Taïwan et le Japon en particulier.
Mongolie intérieure : dans le nord de la Chine, une chrétienne protestante a été condamnée à cinq ans de prison pour avoir vendu la Bible illégalement à la communauté chrétienne locale au nom d’une « Église de maison », une communauté protestante clandestine. Elle fait partie d’un groupe de dix chrétiens arrêtés en 2021. Selon le rapport 2023 de l’organisation internationale Portes Ouvertes, la Chine est classée au 19e rang sur « 50 pays où il est le plus difficile d’être chrétien ».
L’été dernier, le Vietnam et le Vatican ont franchi une nouvelle étape vers des relations diplomatiques officielles. La prochaine pourrait être une visite du pape, ce qui favoriserait une nouvelle ère pour Hanoï selon les analystes. Le président sortant Vo Van Thuong a invité le pape officiellement l’an dernier, en même temps que la signature de l’accord sur le nouveau représentant pontifical résident. Pourtant, certains comme l’universitaire Bradley Murg estiment que « la grande question est de savoir si le Vietnam est un précurseur de la Chine : selon moi, la réponse est non ».
En pleine année électorale majeure pour l’Asie (Bangladesh, Bhoutan, Pakistan, Taïwan, Indonésie, Sri Lanka, Mongolie, Cambodge, Inde, Corée du Sud…), certaines capitales asiatiques observent de près le déroulé de ces rendez-vous politiques, avec l’espoir intéressé que le parti politique ayant leur préférence emporte le scrutin. Au premier rang desquelles se trouve Pékin, qui s’intéresse ces derniers jours aux scrutins qui viennent de se dérouler aux Maldives (Asie du Sud) et aux Îles Salomon (Océanie), à la politique pro-Chine.
Récemment, un think tank singapourien s’est basé sur 1 994 répondants pour évaluer les opinions des habitants de l’Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), qui compte dix pays membres, sur une question en particulier : « Si l’Asean était forcée de s’aligner avec un de ses rivaux stratégiques, lequel devrait-elle choisir ? » David Hutt, chroniqueur politique et spécialiste de l’Asie du Sud-Est, estime que « ce n’est pas une mesure fiable pour évaluer l’opinion de 660 millions d’habitants sur la plus grande question géopolitique actuelle ».
Le 21 avril dernier, toutes les églises du Sri Lanka ont marqué deux minutes de silence en mémoire des victimes des attentats il y a cinq ans. Parmi les initiatives de l’Église locale pour les honorer et commémorer les attaques, une pétition a rassemblé 50 000 signatures afin d’appeler à reconnaître comme martyrs les 171 catholiques tués en 2019. Sur 279 victimes, on compte en effet 171 fidèles sri-lankais qui participaient aux célébrations pascales il y a cinq ans dans les églises Saint-Sébastien et Saint-Antoine de Colombo.
Afin de célébrer les 150 ans de l’enseignement de la langue et de la civilisation siamoises en France, l’Inalco, la Fondation Inalco et l’EFEO se sont rapprochés afin d’organiser un
Une messe en décembre 2023 à l’église catholique de la Sainte-Croix, à Basti Saiden Sah, Lahore.
Mgr Emmanuel Kanon Rozario, président de la Commission épiscopale bangladaise pour le séminaire, le 19 avril lors du 50e anniversaire de l’unique séminaire du pays.
Les 20 et 21 avril, plusieurs célébrations, processions et autres commémorations ont eu lieu à travers le Sri Lanka en mémoire des victimes des attentats de Pâques 2019. Le cardinal Malcom Ranjith, archevêque de Colombo, a notamment annoncé que les noms de tous les chrétiens tués lors des attaques ont été remis au nonce apostolique. L’Église locale espère pouvoir leur décerner un jour la palme du martyre. En attendant, le cardinal Ranjith ainsi que l’ONU ont une nouvelle fois demandé des enquêtes « transparentes » sur les attentats.
Alors que le marathon électoral national vient de débuter le 19 avril pour six semaines, le Forum chrétien uni, qui représente trois organisations chrétiennes dont la Conférence épiscopale indienne, souligne que les 950 millions d’électeurs ont l’opportunité de choisir des représentants « qui soutiennent les principes constitutionnels » comme « le pluralisme et la laïcité ». Selon Mgr Machado, archevêque de Bangalore, « si les chrétiens ne vont pas voter, il sera inutile de se plaindre ensuite des persécutions antichrétiennes ».