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Inde : les sœurs Missionnaires de la Charité fêtent les 75 ans de leur fondation

Des sœurs Missionnaires de la Charité lors des JMJ de Rio en 2013. Des sœurs Missionnaires de la Charité lors des JMJ de Rio en 2013. © Agencia Brasil / CC BY 3.0 BR
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Ce mardi 7 octobre, les sœurs aux saris blancs à rayures bleues, les Missionnaires de la Charité, ont célébré les 75 ans de leur fondation, le 7 octobre 1950 par sainte Teresa de Calcutta. Elles sont désormais présentes dans 754 maisons réparties dans 139 pays du monde, et comptent plus de 5 000 membres. Ce jubilé a été célébré dans leur Maison Mère de Calcutta, en présence de responsables politiques et religieux ainsi que des représentants des pauvres que la congrégation décrit comme des « invités d’honneur ».

Les œuvres de charité héroïques entreprises depuis trois quarts de siècle par les Missionnaires de la Charité ont été commémorées avec enthousiasme dans le monde entier ce mardi 7 octobre, à l’occasion du 75e anniversaire des sœurs au sari bleu et blanc, fondées en 1950 par sainte Teresa de Calcutta. Dans la chapelle de la Maison-Mère de Calcutta, où la congrégation a débuté, l’archevêque Elias Frank a présidé une messe spéciale d’action de grâce à cette occasion.

Mère Teresa (1910-1997) a remplacé son habit religieux des sœurs de Lorette par un simple sari blanc bordé de rayures bleues, quand elle a commencé à travailler auprès des pauvres – un sari devenu depuis un symbole de la congrégation. Celle-ci a été officiellement reconnue par le Vatican le 7 octobre 1950, qui est marqué aujourd’hui comme date de fondation officielle. « Les membres de la congrégation poursuivent l’héritage de leur fondatrice, qui a consacré sa vie aux plus démunis », a déclaré Mgr Frank durant la messe des 75 ans.

La maison des sœurs de Mère Teresa à Gaza, qui accueille les enfants handicapés.
La maison des sœurs de Mère Teresa à Gaza, qui accueille les enfants handicapés.
© Mazur/catholicnews.org.uk/CC BY-NC-ND 2.0

Sœur Marie Joseph, supérieure générale des Missionnaires de la Charité, a également pris la parole en remerciant Dieu pour ses bénédictions « au cours des 75 dernières années, qui ont aidé la congrégation à se maintenir malgré les épreuves ». « Quels que soient les défis à venir, nous continuerons notre travail », a-t-elle promis.

Les pauvres « invités d’honneur » pour les 75 ans

La cérémonie a eu lieu en présence de responsables politiques et religieux, ainsi que quelques-uns des pauvres que sœur Joseph a décrits comme les « invités d’honneur » de la congrégation. Dans le cadre des célébrations, Derek O’Brien, un parlementaire et cadre du parti local Trinamool Congress, a également inauguré une statue de Mère Teresa dans la Maison Mère de la congrégation.

La supérieure a décrit le travail des Missionnaires de la Charité comme « l’œuvre de Dieu, c’est pourquoi elle se poursuivra ». Interrogée ce jeudi 9 octobre, elle a également souligné la présence internationale de la congrégation, en notant qu’elles prient pour les sœurs qui servent dans des zones de conflit comme Gaza et l’Ukraine. « Nous savons qu’elles vivent au milieu de grandes difficultés, et pourtant elles ont choisi de rester afin de s’occuper des personnes handicapées mentales qui sont sous leur charge », a-t-elle expliqué.

Une sœur qui souhaite rester anonyme a aussi confié qu’elles ne cherchent pas à éviter les zones de conflits, afin de pouvoir plutôt continuer de s’occuper des pauvres qui comptent sur elles. Le père Dominique Gomes, chancelier et responsable des relations publiques de l’archidiocèse de Calcutta, explique que les sœurs agissent « au milieu des conflits, des violences et des guerres, en poursuivant la mission de compassion sans frontières de Mère Teresa ».

La branche pakistanaise ouverte en 1991

Au Pakistan voisin, le chapitre de Lahore des Missionnaires de la Charité a également fêté l’anniversaire lors d’une cérémonie simple et d’une messe célébrées le 7 octobre. Le père Amir Bashir, qui présidait la célébration, tient à souligner que « même si nous n’avons jamais rencontré Mère Teresa personnellement, nous sommes témoins de son amour toujours présent dans le service de ces sœurs ». « Leur maison a été un refuge non seulement pour les délaissés mais aussi pour beaucoup de personnes qui sont valides et pourtant brisées dans leur esprit », a-t-il ajouté.

Une statue de Mère Teresa a été inaugurée ce 7 octobre dans la Maison de Mère par l’archevêque de Calcutta.
Une statue de Mère Teresa a été inaugurée ce 7 octobre dans la Maison de Mère par l’archevêque de Calcutta.
© Archdiocese of Calcutta / Facebook

Mère Teresa a ouvert la maison de Lahore en 1991 durant une visite au Pakistan. Anthony, un résident de ce foyer, a raconté son expérience : « Il y a sept mois, je ne pouvais pas marcher convenablement, et je détestais ma propre réflexion dans le miroir. Depuis, j’ai été soigné, j’ai suivi une formation, j’ai reçu des cours de catéchisme, j’ai fait de la physiothérapie, de la musique, et plus important, j’ai été accompagné sur la voie de la connaissance de mon Créateur grâce aux sœurs. »

Selon la congrégation, les Missionnaires de la Charité comptent à ce jour 754 maisons réparties dans 139 pays, avec plus de 5 000 sœurs. Née en 1910 à Skopje, aujourd’hui capitale de la Macédoine du Nord, Agnès Gonxha Bojaxhiu est arrivée en Inde en 1929, devenant plus tard une citoyenne indienne. D’abord postulante de la congrégation de Lorette, elle a enseigné durant 17 ans avant de quitter l’habit de sa congrégation en 1948. La nouvelle congrégation comptait déjà 28 membres lors de sa création officielle le 7 octobre 1950. Elle est morte d’une crise cardiaque à la Maison Mère de Calcutta le 5 septembre 1997 à l’âge de 87 ans. Le pape François l’a canonisée le 4 septembre 2016.

(Avec Ucanews)

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