Indonésie

Indonésie : le nonce salue « la foi vivante et l’esprit missionnaire des catholiques indonésiens »

L’Assemblée générale de l’Église catholique indonésienne (SAGKI) a eu lieu du 3 au 7 novembre à Jakarta. L’Assemblée générale de l’Église catholique indonésienne (SAGKI) a eu lieu du 3 au 7 novembre à Jakarta. © RVA
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Du 3 au 7 novembre à Jakarta a eu lieu l’Assemblée générale de l’Église catholique indonésienne (SAGKI 2025), réunissant des évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs de toute l’Indonésie. L’assemblée quinquennale, qui a rassemblé 375 participants représentant 38 diocèses, s’est conclue vendredi 7 novembre avec des recommandations pastorales appelant les fidèles indonésiens à « devenir des pèlerins d’espérance ». Pour le nonce apostolique sortant, la vitalité de l’Église locale doit être « un exemple pour l’Europe ».

Lundi 3 novembre, durant la messe d’ouverture de l’Assemblée générale de l’Église catholique indonésienne (SAGKI 2025) à Jakarta, Mgr Antonius Subianto Bunjamin, président de la Conférence épiscopale, a appelé l’Église indonésienne à être une Église « qui écoute » : « Nous ne pouvons pas construire une Église missionnaire et synodale si nous restons fermés à l’Esprit Saint, bornés dans une fierté excessive, en ne pensant qu’à nous-mêmes, à notre diocèse, notre île ou notre région. »

Près de 400 participants (évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs de tout l’archipel) ont participé à cette 5e Assemblée nationale, dont 254 hommes (41 évêques actifs et quatre évêques émérites) et 120 femmes, autour du thème « Marcher ensemble comme pèlerins d’espérance : devenir une Église synodale et missionnaire pour la paix ». La rencontre s’est conclue le vendredi 7 novembre. « Une Église synodale est une Église où les jeunes écoutent les plus âgés, et où les anciens sont à l’écoute des plus jeunes », a confié Mgr Bunjamin.

« Dans l’amour, personne n’est exclu ou ignoré. Tous sont appelés à participer à la mission de l’Église », a-t-il également noté dans son homélie à l’ouverture de l’événement. L’archevêque a appelé tous les fidèles indonésiens à écouter l’Esprit Saint dans un attitude de dialogue, de fraternité et de courage, en annonçant la vérité avec sincérité. « Le vrai discernement requiert la liberté intérieure, l’humilité, la prière et la confiance », a-t-il poursuivi.

Le nonce salue la vitalité indonésienne, source d’inspiration

L’assemblée a été marquée par la richesse culturelle de l’archipel, entre les différentes tenues traditionnelles et la variété des langues locales : papou, javanais, balinais, dayak ou encore manadonais. Dans ce contexte, Mgr Bunjamin a également rappelé l’importance de la déclaration d’Istiqlal, signée l’an dernier par le défunt pape François et le grand imam Nasaruddin Umar de la mosquée de Jakarta. « Que cette assemblée 2025 produise une sagesse synodale qui renforce notre engagement commun pour la justice, la paix et la dignité humaine », a-t-il expliqué.

Il a aussi invité l’Église indonésienne à semer l’espérance : « Cette assemblée ne doit pas être une simple formalité, mais elle doit porter du fruit dans des décisions enracinés dans l’amour et la justice. Elle doit être un signe d’espérance et de paix pour les pauvres, les marginalisés et ceux qui attendent notre témoignage de foi. »

De son côté, le nonce apostolique Piero Pioppo a évoqué « la foi vivante et l’esprit missionnaire des catholiques indonésiens ». « C’est inspirant pour moi de voir combien les graines de la foi plantées par les missionnaires européens ont fleuri de manière si belle ici. La vitalité de l’Église indonésienne servira d’inspiration pour le renouveau de l’Église en Europe, qui est souvent perçue comme vieillissante et en déclin. »

La messe de clôture a été présidée le 7 novembre par le cardinal Suharyo de Jakarta. Parmi les recommandations qui ont été publiées à l’issue de la rencontre, les jeunes ont notamment été invités à devenir des « missionnaires d’espérance » à l’ère numérique et face à une crise des valeurs.

Dans un monde de plus en plus exposé aux conflits sociaux, culturels et politiques, l’Église locale est aussi invitée à être « signe de paix, de réconciliation et d’espérance dans un monde blessé ». Enfin, les catholiques indonésiens sont appelés à devenir « des pèlerins d’espérance, marchant aux côtés de toute l’humanité, ravivant la flamme de l’amour, et révélant le visage paisible de Dieu dans le monde ».

(Avec Asianews et RVA)

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