Divers horizons

Le pape François appelle à une trêve olympique face aux conflits mondiaux

La délégation olympique officielle de Taïwan avec le ministre de l'éducation et des sports, l'ambassadeur et le responsable des JO pour Taïwan, le 25 juillet avec le P. Étienne Frécon, vicaire général MEP, dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris. La délégation olympique officielle de Taïwan avec le ministre de l’éducation et des sports, l’ambassadeur de Taïwan en France et le responsable des JO pour Taïwan, le 25 juillet avec le P. Étienne Frécon, vicaire général MEP, dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris. © MEP
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Dans son « message pour les Jeux olympiques », publié le 18 juillet, le pape François a appelé à respecter la trêve olympique « en cette période troublée ou la paix mondiale se trouve gravement menacée ». Dans sa lettre adressée à l’archevêque de Paris (où les Olympiades durent du 26 juillet au 11 août), il demande « que chacun ait à cœur de respecter cette trêve dans l’espoir d’une résolution des conflits ». « Les Jeux Olympiques, s’ils restent vraiment des jeux, peuvent être un lieu exceptionnel de rencontre entre les peuples. »

Le 18 juillet, le pape François a publié un message qui a été envoyé à Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, avant les 23Jeux olympiques qui viennent de s’ouvrir ce vendredi 26 juillet et qui dureront jusqu’au dimanche 11 août à Paris. « Les Jeux Olympiques sont, par nature, porteurs de paix et non de guerre », écrit le Saint-Père.

En même temps, il souligne la valeur de l’hospitalité parmi les communautés chrétiennes qui ouvrent leurs églises, leurs écoles et leurs maisons aux athlètes, aux personnes ordinaires et aux marginalisés. C’est pourquoi il espère que l’évènement « soit pour tout le peuple de France une belle occasion de concorde fraternelle permettant, au-delà des différences et des oppositions, de renforcer l’unité de la Nation ».

À propos des Jeux olympiques, le pape note justement que « l’Antiquité avait, avec sagesse, instauré une trêve durant les Jeux et que l’époque moderne tente régulièrement de reprendre cette heureuse tradition ». « En cette période troublée où la paix mondiale se trouve gravement menacée, je souhaite ardemment que chacun ait à cœur de respecter cette trêve dans l’espoir d’une résolution des conflits et du retour à la concorde », ajoute-t-il. « Que Dieu ait pitié de nous ! Qu’Il éclaire les consciences des gouvernants sur les graves responsabilités qui leur incombent, qu’Il accorde aux artisans de paix le succès dans leurs démarches, et qu’Il les bénisse. »

« Le sport est un langage universel qui transcende les frontières »

Le pape François espère que les Olympiades de Paris « soient pour tous ceux qui viendront de tous les pays du monde une occasion à ne pas perdre de se découvrir et de s’apprécier, de faire tomber les préjugés, de faire naître l’estime là où se trouvent le mépris et la méfiance, l’amitié là où se trouve la haine ».

Une telle espérance contredit certes une réalité, alors que la politique et les évènements actuels détournent l’esprit de l’évènement, avec par exemple diverses restrictions imposées par le Comité international olympique sur les athlètes de Russie et de Biélorussie en raison de la guerre en Ukraine.

Les athlètes concernés ne pourront pas participer aux épreuves en équipe, seulement aux épreuves individuelles, et en tant que « neutres » (sans drapeau, ni uniforme). Ils ne pourront pas non plus participer à la cérémonie d’ouverture. De plus, les hostilités grandissantes des cercles du pouvoir en Russie, dont le président Vladimir Poutine, ont rendu la présence des athlètes russes plus délicate.

Dans son message olympique, le Saint-Père écrit que « le sport est un langage universel qui transcende les frontières, les langues, les races, les nationalités et les religions ; il a la capacité d’unir les personnes, de favoriser le dialogue et l’accueil réciproque ; il stimule le dépassement de soi, forme à l’esprit de sacrifice, favorise la loyauté dans les relations interpersonnelles ; il invite à reconnaître ses propres limites et la valeur des autres ».

Le pape poursuit sa lettre en soulignant que « les Jeux Olympiques, s’ils restent vraiment des ‘jeux’, peuvent donc être un lieu exceptionnel de rencontre entre les peuples, même les plus hostiles. Les cinq anneaux entrelacés représentent cet esprit de fraternité qui doit caractériser l’événement olympique et la compétition sportive en général ».

(Avec Asianews)