Revue de presse du vendredi 1er août 2025

Le 01/08/2025
Dans l’actualité de la semaine en Asie : dans un communiqué publié le 28 juillet, la Corée du Nord rejette l’idée d’un dialogue avec Séoul, malgré l’appel du président sud-coréen Lee Jae-myung ; ce jeudi 31 juillet, l’Agence météorologique japonaise a levé l’avis de tsunami après le séisme de magnitude 8,8 survenu le 29 juillet dans l’Extrême-Orient russe ; les pluies torrentielles qui ont frappé le nord de la Chine cette semaine ont fait au moins 60 morts dont 44 à Pékin ; en Inde, l’Église catholique dénonce l’arrestation de deux religieuses, accusées de conversions forcées et de traite d’êtres humains dans l’État central du Chhattisgarh.
CORÉE DU NORD – Pyongyang a rejeté l’idée d’un dialogue avec Séoul, malgré l’appel « à la paix » du président sud-coréen Lee Jae-myung. Le 28 juillet, c’est Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui a pris la parole dans un communiqué officiel, en évoquant une incompatibilité « irréversible » entre les deux Corées et en affirmant que le régime n’a « aucune raison » de reprendre le dialogue diplomatique avec Séoul. Début juin après son arrivée au pouvoir, le président Lee avait promis de tendre la main à Pyongyang en expliquant que « quel qu’en soit le coût, la paix est préférable à la guerre ».
JAPON – Ce jeudi 31 juillet, l’Agence météorologique japonaise a levé l’avis de tsunami après le séisme de magnitude 8,8 survenu le 29 juillet en Russie. Il s’agit d’un des plus puissants jamais enregistrés. Des millions de personnes ont été placées en alerte dans plusieurs pays autour de l’océan Pacifique, notamment au Japon, en Chine, aux Philippines et en Polynésie. Mais au Japon, la plus grande vague enregistrée n’a toutefois atteint que 1,30 m et une seule victime a été signalée. Plus de peur que de mal donc, mais, pour beaucoup, cette alerte a réveillé le traumatisme du séisme et du tsunami de 2011, qui ont causé près de 20 000 morts et 2 millions de déplacés dans le nord-est du pays il y a 14 ans.
CHINE – Les pluies torrentielles qui ont frappé le nord de la Chine cette semaine ont fait au moins 60 morts dont 44 à Pékin, et plus de 80 000 personnes évacuées. Pour la capitale, il s’agit des plus importantes inondations depuis des années. Au moins 31 personnes sont toujours portées disparues à Pékin et dans la province voisine du Hebei. Les autorités ont reconnu des « failles » dans leur préparation contre les catastrophes naturelles. Les zones les plus touchées sont principalement semi-rurales, à une centaine de kilomètres du centre-ville de Pékin. Les catastrophes naturelles sont courantes dans le pays, surtout en été entre des régions inondées et d’autres en proie à la sécheresse.
INDE – Depuis le 25 juillet, des manifestations gagnent l’Inde après l’arrestation de deux religieuses accusées de conversions forcées et de traite d’êtres humains dans l’État central du Chhattisgarh. Le mouvement populaire s’est intensifié quand le parti pro-hindou au pouvoir (BJP) a refusé leur libération sous caution. La conférence épiscopale indienne a publié un communiqué de presse le 27 juillet en exprimant son indignation. Les religieuses ont été arrêtées alors qu’elles devaient accueillir trois jeunes femmes dans leur couvent, malgré l’existence de lettres de consentement écrites par leurs parents pour chaque d’entre elles, toutes âgées de plus de 18 ans.
BIRMANIE – La junte militaire a annoncé l’adoption d’une nouvelle loi prévoyant des peines de prison pour ceux qui s’opposent au processus électoral. La junte, qui a pris le pouvoir en 2021, déclenchant une guerre civile généralisée, présente les élections prévues plus tard cette année comme une voie vers la paix. Les analystes et les groupes d’opposition, dont des parlementaires démocratiquement élus, les ont qualifiées de mascarade visant à consolider le pouvoir. La « Loi sur la protection des élections démocratiques multipartites contre l’obstruction, le désordre et la destruction » a été promulguée le 29 juillet.
CHINE – Les autorités chinoises enquêtent sur l’abbé Shi Yongxin, à la tête du célèbre temple de Shaolin depuis 1999. Il est accusé de détournement de fonds et de scandales sexuels – il avait déjà été ciblé par des accusations similaires dans le passé, sans parvenir à ternir le pouvoir de l’homme qui est parvenu à transformer le temple connu pour son « kung-fu » en véritable empire commercial. Certains commentateurs notent toutefois que ses ennuis ont débuté de retour en Chine après une visite au Vatican – que Pékin n’a jamais médiatisée et qui n’aurait pas été autorisée par le Parti communiste. L’Association bouddhiste de Chine a également annoncé lui avoir retiré son ordination monastique.
CORÉE DU SUD – Le 23 juillet, les évêques sud-coréens ont exprimé leur préoccupation après un « changement partiel » dans la législation concernant les avortements. Ils ont fait part de leurs « profonds regrets » devant l’amendement de la loi de 1973 (Maternal and Child Health Act), proposé par le parlementaire Nam In-soon du Parti démocratique de Corée. Ce dernier prévoit de redéfinir l’avortement comme un acte plus neutre, en changeant le terme existant « chirurgie abortive volontaire » par « interruption volontaire de grossesse ». Pour les évêques, le fait d’utiliser un terme neutre favorise une « transformation culturelle dangereuse » où l’avortement risque d’être perçu une « simple décision médicale ».
CHINE – Les parents chinois recevront 3 600 yuans par an (440 euros) soit un total de 10 800 yuans (1 300 euros) pour chacun de leurs enfants de moins de trois ans. Il s’agit de la première subvention nationale introduite par le gouvernement pour encourager les naissances. Près de 20 millions de familles devraient en bénéficier, y compris de manière rétroactive pour les enfants nés entre 2022 et 2024. Le pays fait face à une crise démographique majeure, malgré l’abolition de la politique de l’enfant unique il y a presque une décennie.
BANGLADESH – La Conférence épiscopale bangladaise (CBCB) a demandé au gouvernement de soutenir pleinement les familles des victimes du crash aérien du 21 juillet à Dacca – un avion militaire en exercice qui s’est écrasé contre une école locale, faisant au moins 35 morts et plus de 170 blessés. Mgr Ponen Paul Kuni, secrétaire général de la CBCB, parle d’une « grande perte pour notre pays ». « Nous avons perdu beaucoup de nos jeunes. Nous avons organisé des prières dans nos églises, parce que la prière est une source de force et de réconfort. »
PAKISTAN – Les autorités pakistanaises ont arrêté 108 membres du parti de l’ancien Premier ministre Imran Khan. Ils ont été condamnés à des peines de prison en raison de leur implication dans des manifestations violentes en mai 2013 contre l’armée. Le mouvement avait éclaté alors que l’ex-dirigeant venait d’être arrêté par les forces de l’ordre pour des accusations de corruption. Plusieurs dizaines d’arrestations ont déjà eu lieu depuis 2023, mais celles-ci – y compris une peine de dix ans de prison contre le leader de l’opposition Omar Ayub Khan – représentent un nouveau coup dur pour le parti PTI (Pakistan Tehreek-e-Insaf), qui a décrit la décision comme « triste et honteuse ».
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Cette revue de presse hebdomadaire sera la dernière de l’été. Nous revenons en septembre !