La divisio totius Orbis et le recours aux nonces apostoliques par la Sacrée Congrégation de Propaganda Fide
La division du globe en zones d’intervention. © D.R.Rédigé par Don Flavio Belluomini (Archives historiques de Propaganda Fide), le 25/10/2024
Abstract :
L’article, en présentant l’activité de la Sacrée Congrégation de Propaganda Fide, destinée à gouverner les missions catholiques au nom du Souverain Pontife, souligne le rôle que les nonces apostoliques ont joué dans ce travail. Ceux-ci se sont révélés être de véritables liens entre la Congrégation et ceux qui travaillaient sur le terrain missionnaire dans le monde entier. Par l’intermédiaire des nonces apostoliques, la Propagande a pu recevoir les informations nécessaires pour connaître les territoires de mission et y envoyer ses directives. C’est aussi grâce à l’activité des nonces apostoliques que Propaganda Fide a contribué à renforcer le gouvernement universel du Pape sur toute l’Église.
Fondée le 6 janvier 1622 par Grégoire XV, la Sacrée Congrégation de Propaganda Fide fut incluse aux autres congrégations de la Curie romaine, réformée en 1588 avec la constitution apostolique Immensa Aeterni Dei.
Le rôle du pontife romain a été renforcé après le Concile de Trente et fut de plus en plus caractérisé par son rôle pastoral : le pape était le pasteur de tout le troupeau (c’est-à-dire de l’Église). Avec la constitution de 1588, Sixte V a réorganisé la Curie en 15 congrégations permanentes (certaines existaient déjà, d’autres furent créées par le pontife) afin de disposer d’organismes pour l’assister de manière subordonnée dans le gouvernement de toute l’Église, ainsi que de l’État pontifical. Les congrégations étaient donc des institutions centrales que le souverain pontife utiliserait pour son activité de gouvernement universel.
Dans la constitution apostolique Immensa Aeterni Dei, aucune congrégation spécifique n’était envisagée pour s’occuper de l’expansion catholique dans le monde. Cependant, avant même la création de la Propagande, des tentatives auraient été effectuées dans ce sens, tant avec des congrégations temporaires au cours du XVIe siècle qu’avec une congrégation qui, selon les intentions de Clément VIII, devait être permanente : la Sacra Congregatio de Fide Propaganda, qui n’a toutefois duré que de 1599 à 1604[1].
Au début de l’année 1622, créer une telle congrégation s’est avéré opportun[2]. La Sacra Congregatio de Propaganda Fide fut établie, comme les autres congrégations de la Curie, en tant qu’organisme du gouvernement central pour soutenir l’activité universelle du Pape, pasteur suprême[3]. Pour comprendre son identité propre, nous pouvons lire le procès-verbal de la première réunion, datée du 14 janvier 1622.
Grégoire XV, dit le texte, « animadvertens, praecipuum pastoralis officii caput esse propagationem fidei christianae, per quam homines ad agnitionem, et cultum veri Dei perducuntur, et sobrie, ac pie, et juste vivunt in hoc saeculo, erexit Congregationem… ». Ces paroles sont un résumé du secrétaire Francesco Ingoli du discours prononcé à cette occasion par le cardinal neveu Ludovico Ludovisi. Ce dernier, en expliquant ce que le pape attendait de la nouvelle congrégation, mit l’accent sur le« pastorale officium », le ministère pastoral du successeur de Pierre, et insista sur le fait que la réalité la plus haute et la plus importante (praecipuum caput) de ce ministère consistait à porter la foi catholique à tous les peuples, afin qu’ils puissent connaître la Révélation du Christ, vivre selon la volonté de Dieu et atteindre la vie éternelle. Les éléments de pastoralité et d’universalité, comme nous pouvons le constater, étaient présents dès l’origine de la Propagande et le resteront jusqu’à nos jours. Le pape confia le « negotium propagationis fidei » aux membres de la Congrégation afin qu’ils puissent l’exercer en son nom.
Avec cette nouvelle création, l’intention du pape d’exercer son ministère pastoral de manière universelle[4] n’était pas une question théorique: en tant qu’institution organisée et opérationnelle, la Propaganda Fide présentait la volonté concrète du pontife. Cela témoigne d’un changement dans l’attitude de Rome à l’égard du patronage royal des monarchies ibériques. En outre, la Propagande a également veillé à ce que, à une époque où le Siège Apostolique lui-même connaissait une phase de déclin dans le contexte des États, le siège du Pape fût relancé à travers l’affirmation de la souveraineté pontificale universelle, exercée dans le domaine apostolique[5].
Le « negotium propagationis catholicae fidei »(la charge de répandre la foi catholique) consistait concrètement dans la gestion des missions et des missionnaires à travers le monde comme précisé par la bulle Inscrutabili Divinae Providentiae Arcano, du 22 juin 1622, qui établissait la Propagande.
Par « missions », dans ce contexte historique, il faut entendre tout ce que l’Église était appelée à faire pour l’expansion catholique, mais aussi pour la protection de la foi des catholiques, là où ils vivaient sous le règne d’un souverain non catholique[6] (comme en Angleterre, en Hollande et dans de nombreuses régions d’Allemagne) ou lorsqu’ils se trouvaient dans des régions qui, bien que catholiques, ont dû composer avec des non-catholiques (comme sur la côte dalmate, entourée de musulmans et avec la présence d’orthodoxes, de musulmans et de juifs au sein à l’intérieur de l’État catholique). Le champ d’action de la Propagande était sans limite, et l’on pourrait même dire que moins il y avait de zones catholiques ou considérées comme dangereuses du point de vue catholique, plus la marge d’action et la juridiction de la Propagande s’élargissaient.
Cette vaste réalité a entraîné des défis dans la gestion de mission :
La distance des lieux pour les connaître (distance géographique, mais aussi culturelle et religieuse), la distance des lieux pour les atteindre, la juridiction à assurer et le contrôle de l’activité des missionnaires.
Les missions et les missionnaires devaient être gérés efficacement en identifiant les sujets qui constituaient un lien entre Propaganda Fide, et donc le pape, chef de la chrétienté, et les divers territoires missionnaires.
Le 14 février 1622, Mgr Giovanni Battista Agucchi, membre de la Propagande, et le secrétaire Ingoli furent chargés de procéder à une division du globe en zones d’intervention. Le 8 mars suivant, après la présentation du rapport des deux prélats, le monde fut divisé en treize régions[7]. Celles-ci étaient confiées aux nonces apostoliques.
Les nonces, résidant dans les capitales catholiques, étaient également chargés d’observer les territoires non catholiques. Par ailleurs, le nonce d’Espagne ou le collecteur du Portugal, devaient transmettre les informations provenant des Indes occidentales et orientales[8].
Avec la divisio Orbis, la Congrégation affirma sa compétence sur le monde entier non pas comme un concept abstrait, mais comme des territoires spécifiques sur lesquels elle croyait pouvoir intervenir. En confiant aux nonces la tâche de gérer ces régions, la Propagande a eu recours à des prélats soumis au Siège apostolique, renforçant ainsi les relations entre le centre et la périphérie[9].
La première lettre de la Congrégation, le 15 janvier 1622, s’adressait précisément aux nonces. Cette lettre intitulée Abbraccia il sommo officio[10] posait les bases du travail de la nouvelle congrégation. C’étaient les nonces qui devaient communiquer l’existence et l’identité de la Propagande aux princes et aux évêques des territoires faisant partie de leurs nonciatures[11].
Un projet non réalisé était celui de Mgr Ingoli qui, pour mieux atteindre l’universalité, dans son ouvrage Relazione delle quattro parti del mondo[12] espérait que le réseau des nonces s’étendrait, en envoyant un nonce aux Indes, mais aussi en créant des nonciatures au-delà de la Chrétienté catholique[13].
Le rôle efficace des nonces apostoliques
Dans la lettre, Abbraccia il sommo officio, il était clairement précisé que la nouvelle congrégation n’avait pas d’objectifs politiques, mais apostoliques. Néanmoins, les implications politiques ne pouvaient pas être ignorées, à la fois parce que la Propagande avait besoin de l’aide économique et de la protection des États pour pouvoir déplacer les missionnaires, et parce que ce nouveau sujet d’expansion catholique qui apparaissait sur la scène mondiale devait faire face au patronage des monarchies catholiques qui opéraient déjà dans ce domaine et avec d’autres nations émergentes comme la France. Pour cette raison également, les nonces, experts en matière diplomatique, devaient intervenir pour obtenir l’aide des États ou du moins s’assurer qu’ils ne s’opposaient pas aux œuvres missionnaires souhaitées par la Congrégation. Par exemple, lorsqu’en 1625 la Congrégation voulut reprendre un monastère à Zadar en Dalmatie pour y établir un séminaire provincial, le nonce de Venise fut chargé le 27 septembre de la même année de se renseigner sur l’opposition éventuelle du Sénat de la République Venise[14]. Le 13 décembre, il intervint auprès des sénateurs pour leur faire comprendre la valeur du séminaire et de s’assurer qu’ils ne s’opposent pas à la reprise de l’abbaye[15]. Au XVIIIe siècle, entre 1709 et 1757, les nonces de Paris, Madrid et Lisbonne furent souvent interpellés par la Propagandepour plaider auprès des tribunaux où ils travaillaient pour soutenir les missionnaires capucins partis au Tibet depuis les ports de ces royaumes, afin que ces religieux puissent s’embarquer et recevoir des secours ainsi que du courrier. Voici l’exemple, en 1752, du frère capucin Santi da Lizzano. Celui-ci avait écrit au préfet de la Propagande en demandant à ce dernier de lui répondre par l’intermédiaire du nonce à Paris[16]. Pour la Propagande, les nonces servaient manifestement de canaux pour interagir avec les gouvernements en faveur de la religion catholique, contre les protestants. Le 12 novembre 1622, une lettre fut écrite au nonce auprès de l’Empereur pour remercier le souverain de ce qu’il faisait au profit de la religion catholique[17]; ces remerciements également destinés à inciter le souverain à poursuivre l’entreprise contre les hérétiques.
Outre l’aspect diplomatique évoqué plus haut, le nonce, investi du statut épiscopal, jouait également un rôle sacramentel et juridictionnel dans le domaine religieux. Il pouvait célébrer les sacrements d’ordination et de confirmation, accorder les facultés ou le renouvellement de celles-ci aux missionnaires et les informer de la volonté de la Congrégation.
Le nonce devait alors inciter les missionnaires à envoyer des lettres et des rapports décrivant les missions. Les informations qui parvenaient à la Propagande, sur lesquelles le nonce pouvait être interrogé quant à leur véracité, étaient un moyen important pour la gouvernance des missions. La relation entre juridiction et information était très étroite: plus la Propagande parvenait à se faire reconnaître par les missionnaires comme autorité, plus les informations en provenance des territoires étaient nombreuses et plus les décisions pouvaient être prises à Rome.
Pour conclure, prenons l’exemple de l’activité multiforme du nonce apostolique de Bruxelles à la fin du XVIIIe siècle. Celui-ci, tout en communiquant avec la Secrétairerie d’État à propos de la Belgique, qui était alors sous la souveraineté des Habsbourg, donc un souverain catholique, était en même temps le référent pour l’Angleterre, l’Irlande et la Hollande, considérées comme terrae missionis.
Le 21 juillet 1788, le nonce de Bruxelles, Mgr Felice Zondadari, avait envoyé deux lettres, l’une à la Secrétairerie d’État et l’autre à la Propagande, avec le même contenu, mais pour des raisons pas tout à fait identiques. Ce que Zondadari voulait faire savoir au secrétaire d’État, c’était que Joseph II poursuivait sa bataille juridictionnelle en promouvant un séminaire général à Louvain sous son autorité souveraine et avait décrété qu’il n’y avait pas d’autre faculté de théologie que celle de son séminaire (un séminaire d’État). Cette question concernait la sphère catholique et non pas directement la Propagande. La raison pour laquelle il communiqua également cette nouvelle à la Propagande était que les décisions de Joseph II avaient un impact sur les missions. En effet, il y avait à Louvain trois collèges, un irlandais et deux hollandais, dont les étudiants risquaient de devoir suivre les cours du séminaire général. Zondadari – qui était également tombé en disgrâce aux yeux de Joseph II et avait été expulsé de Bruxelles – réussit à garder les yeux sur Louvain depuis la principauté épiscopale de Liège et, dans un contact épistolaire avec la Congrégation qui dura jusqu’en 1790, veillait à ce que la Congrégation continue à gérer à distance la formation des futurs étudiants dans les domaines missionnaires[18].
Propaganda Fide a en effet contribué à la mission universelle de l’Église et assisté le Pape dans son ministère de pasteur universel. Pendant les défis auxquels elle fut confrontée aux XVIIe et XVIIIe siècles, les nonces apostoliques se sont révélés d’excellents collaborateurs dans l’activité missionnaire. Les nonces n’ont pas épuisé leur rôle dans une activité diplomatique visant à maintenir les relations entre le Pape en tant que souverain de son État et les gouvernements de l’Europe. Précisément à partir de leur position de diplomates, ils accomplissaient une fonction beaucoup plus large qui se présentait comme un pont reliant Rome et le monde, un pont qui, en grande partie, a permis à la Propaganda Fide de pouvoir accomplir sa tâche de Congrégation pour permettre au pape d’exercer une gouvernance universelle grâce à la gestion des missions à travers le monde.
Flavio Belluomini, après avoir obtenu son laureas en histoire à l’Université pontificale Grégorienne et en théologie au Pontificale Ateneo de Saint-Anselme, a obtenu un diplôme en archivistique-paléographie-diplomatique à l’École des Archives de l’État de Florence. Il enseigne l’histoire de l’Église à l’Institut théologique de la Toscane à Pise et est depuis deux ans archiviste des Archives historiques de Propaganda Fide du Dicastère pour l’Évangélisation
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Bibliographie :
Barbiche B., La diplomatie pontificale au XVIIe siècle, dans Armées et diplomatie dans l’Europe du XVIIe siècle, Actes du Colloque de 1991, (Bulletin n° 16 de l’Association des Historiens modernistes des universités), PUPS, Paris 1992, 109-127.
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Fonti Archivio Storico di Propaganda Fide (APF) :
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Acta, vol. 3, f. 261r.
Lettere, vol. 1, ff. 6r-16v.
Lettere, vol. 2.
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Lettere, vol. 2, ff. 202v-203r.
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SC – Indie Orientali e Cina, vol. 27, ff. 287 e 288.
[1] Il y avait eu des congrégations chargées de la conversion des non-chrétiens et des non-catholiques ou de la gestion des catholiques orientaux, voir S. Giordano, Le Congregazioni prima delle Congregazioni, “Archivum Historiae Pontificiae” 43 (2019), 236-238; J. Metzler, Wegbereiter und Vorläufer der Kongregation, in Id. (ed.) Sacrae Congregationis de Propaganda Fide memoria rerum. 350 anni a servizio delle Missioni: 1622-1972,I/1 (1622-1700), Herder, Rom-Freiburg-Wien 1971, 56-58. La congrégation clémentine fut le précurseur de celle voulue par Grégoire XV car « c’était un organisme qui avait une juridiction missionnaire universelle et non limitée à un territoire ou à une zone spécifique comme les précédentes». G. Pizzorusso, Propaganda Fide I: La Congregazione pontificia e la giurisdizione sulle missioni, (Temi e testi 209), Edizioni di Storia e Letteratura, Roma 2022, 18. Sur la congrégation clémentine et son destin, voir J. Metzler, Wegbereiter, 61-69. Sur la relation de continuité entre les deux congrégations, voir M. Jacov, Clement VIII et la fondation de la Congrégation pour Propagation de la Foi en 1599, “Revue d’Histoire Ecclésiastique” 100 (2005), 1, 5-14.
[2] Voir J. Metzler, Foundation of the Congregation “de Propaganda Fide” by Gregory XV, in Id. (ed.), Sacrae Congregationis, I/1 (1622-1700), 86-105; pour l’activité réalisée dans les premières années par la nouvelle Congrégation missionnaire, voir J. Metzler, Orientation, programme et première décision (1622-1649), in Id. (ed.) Sacrae Congregationis, I/1 (1622-1700), 149-159.
[3] Sur les transformations de l’État pontifical et le rôle des nonciatures, voir P. Prodi, Il Sovrano Pontefice. Un corpo e due anime: la monarchia papale nella prima età moderna, Il Mulino, Bologna 1982, 308-322.
[4] Sur l’universalité de l’action de la Propaganda Fide, voir C. Prudhomme, Prolusione. Propaganda Fide testimone e attore dell’universalizzazione del Cattolicesimo, in B. Ardura – L. Sileo – F. Belluomini (eds.), Euntes in mundum universum. IV Centenario dell’istituzione della Congregazione di Propaganda Fide 1622-2022, Urbaniana University Press, Città del Vaticano 2023, 23-40.
[5] Cfr. Pizzorusso, Propaganda, I, 68-69.
[6] Voir A. Molnar, Terrae missionis nel Vecchio Continente. La Sacra Congregazione de Propaganda Fide e l’Europa tra il ‘600 e l’800, in Ardura – Sileo – Belluomini, Euntes in mundum, 153-164.
[7] Cfr. Terza congregazione generale, in J. Metzler (ed.), Sacrae Congregationis de Propaganda Fide memoria rerum, III/2 (1815-1972), Herder, Rom-Freiburg-Wien 1976, 659-661.
[8] Pour avoir un cadre de référence exhaustif de l’activité de la Propaganda Fide à travers les nonces apostoliques au sujet des questions missionnaires, voir G. Pizzorusso, Propaganda Fide,I, 129-155.
[9] Le choix des nonces comme lien entre le pape et les missions avait déjà un précédent. Même avant la fondation de la Propagande, les nonces envoyaient à Rome des rapports contenant des informations relatives au monde missionnaire, voirS. Giordano, Diplomazia pontificia e propagazione della fede. Prospettive delle nunziature permanenti nella prima età moderna, in M. Ghilardi – G. Sabatini – M. Sanfilippo – D. Strangio (eds.), Ad ultimos usque terrarum terminos in fide propaganda. Roma fra promozione e difesa della fede in età moderna, (Studi di storia delle istituzioni ecclesiastiche, 5), Sette Città, Viterbo 2014, 189-201. Sur le rôle missionnaire des nonces, voir aussi B. Barbiche, La diplomatie pontificale au XVIIe siècle, dans Armées et diplomatie dans l’Europe du XVIIe siècle, Actes du Colloque de de 1991, (Bulletin n° 16 de l’Association des Historiens modernistes des universités), PUPS, Paris 1992, 109-114.
[10] Lettera Circolare della S. Congregazione ai Nunzi Apostolici, in J. Metzler (ed.), Sacrae Congregationis, III/2 (1815-1972), 656-658.
[11] Cfr. E. Sastre Santos, La circolare ai nunzi comunica la fondazione di Propaganda Fide, “Ius Missionale” 1 (2007), 151-186.
[12] F. Ingoli, Relazione delle Quattro Parti del mondo, F. Tosi (ed.), Urbaniana University Press, Città del Vaticano 1999.
[13] Cfr. G. Pizzorusso, Propaganda, I, 132-135, avec de nombreuses indications bibliographiques.
[14] Cfr. APF, Acta, vol. 3, f. 261r; Lettere, vol. 4, f. 158rv.
[15] Cfr. APF, Lettere, vol. 2, ff. 202v-203r.
[16] Cfr. APF, SC – Indie Orientali e Cina, vol. 27, ff.287r-288v.
[17] Cfr. APF, Lettere, vol. 2, f. 33r.
[18] A ce propos, voir F. Belluomini, Formation in the Dutch missionary seminaries at the time of the suppression of the University of Louvain: proposals and initiatives in the correspondence between Monsignor Zondadari and Propaganda Fide (1788-1790), “Revue d’histoire ecclésiastique. Louvain Journal of Church History” 119 (2024), 3-4,… (en phase de publication).