jeudi 18 décembre 2025
Le cyclone Remal, accompagné de vents violents et de fortes vagues, a touché la côte sud bangladaise et le nord-ouest indien dimanche soir, causant au moins 48 décès en Inde et 17 autres au Bangladesh. La dépression s’est dirigée lentement vers l’intérieur des terres en provoquant des inondations et des glissements de terrain dans les deux pays. Les basses terres du Bangladesh sont particulièrement exposées aux catastrophes, où près de 2 millions d’habitants risquent d’être déplacés d’ici 2050.
Les populations des États malaisiens de Sarawak et de Sabah, au nord de Bornéo, anciennement animistes, sont aujourd’hui majoritairement chrétiennes. Tous les ans, entre fin mai et début juin, l’Église locale célèbre Gawai, la fête des moissons : autrefois célébrée par les animistes, c’est aujourd’hui une occasion de rendre grâce pour les récoltes de riz passées et à venir. C’est aussi une occasion d’unité chrétienne et ethnique. Des messes ont notamment en lieu les 14 et 24 mai à Kuching et Sibu (Sarawak).
Lundi 27 mai au Vatican face à une centaine de moines bouddhistes thaïlandais du temple Wat Phra Chettuphon (Bangkok), le pape François a encouragé la poursuite du dialogue et de la coopération entre les communautés chrétiennes et bouddhistes dans le pays d’Asie du Sud-Est, en saluant une opportunité de renforcer « une amitié durable ». Dans son intervention, le Saint-Père a également évoqué son voyage en Thaïlande en 2019 et le 7e Colloque bouddhiste-chrétien qui a eu lieu en novembre 2023 à Bangkok.
Le 25 mai à Sargodha, une ville du Pendjab, un homme chrétien pakistanais de 72 ans a été attaqué violemment par une foule de fanatiques, après des fausses accusations de blasphème. Pour le père Asi, directeur diocésain de la Commission nationale Justice et Paix (NCJP), « les chrétiens sont seulement impliqués dans de tels incidents pour des règlements de comptes : aucune foule n’a le droit de lyncher quelqu’un ». En août 2023 à Jaranwala (Pendjab), une foule avait incendié plus de 20 églises et plusieurs centaines d’habitations.
Cette semaine, l’archevêque de Rangoun, la capitale birmane, donne des nouvelles du conflit interne qui se poursuit dans le pays du Sud-Est, où le cardinal Charles Maung Bo évoque une « situation de détresse qui semble sans fin » depuis le coup d’État de 2021. Il évoque aussi plusieurs difficultés éprouvantes comme les lieux de culte attaqués, la vague de chaleur qui sévit depuis plusieurs semaines ou la montée du fondamentalisme bouddhiste depuis dix ans. Malgré tout, il assure que « la paix est la prière commune à toutes les religions ».
Le 21 mai, une conférence internationale sur l’Église de Chine a eu lieu à Rome pour le 100e anniversaire du premier et unique concile de l’Église catholique chinoise, qui s’est tenu à Shanghai en 1924. La conférence a notamment eu lieu en présence de Mgr Shen Bin, évêque de Shanghai. Le pape François est aussi intervenu dans un message vidéo : « Le chemin de l'Église à travers l’histoire est passé et passe par des chemins imprévus, ainsi que par des temps de patience et d'épreuve. Le Seigneur en Chine a gardé la foi du peuple de Dieu tout au long du chemin. »
L’évêque de Shanghai était à Rome cette semaine pour la conférence internationale qui marquait le centenaire du concile de Shanghai – une étape importante et unique de l’histoire de l’Église en Chine. Pour Mgr Joseph Shen Bin, l’Église est « une » mais son développement en Chine doit « aller de pair » avec la « grande renaissance de la nation chinoise ». De son côté, le cardinal Parolin, présent durant la conférence, a souligné que la communion avec le Saint-Père est « la meilleure garantie d’une foi libérée des intérêts politiques externes ».
Le P. Gianni Criveller, sinologue, propose son analyse de la conférence internationale qui a marqué cette semaine le 100e anniversaire du concile de Shanghai. Tout en reconnaissant les erreurs passées, il estime que la plupart des missionnaires sont dévoués au bien du peuple chinois. Pour lui, le nationalisme des puissances européennes à l’époque ne peut être utilisé pour cacher celui de la Chine aujourd’hui. Il suggère un second concile chinois, libre de toute ingérence politique, afin de parler de « tous les défis de l’évangélisation sur cette terre ».
La fête bouddhiste la plus importante a lieu cette année ce jeudi 23 mai, à l’occasion de la pleine lune de mai. Plusieurs responsables chrétiens en Asie du Sud-Est ont envoyé leurs vœux aux communautés bouddhistes de la région à l’occasion de la fête de Vesak, qui célèbre la naissance, l’éveil et la mort de Bouddha. Parmi eux, le cardinal Goh, archevêque de Singapour, qui appelle à « une attention constante » pour préserver la confiance face à « des niveaux de tensions géopolitiques, ethniques et religieuses de plus en plus forts ».
Le cardinal Orlando Quevedo, archevêque de Cotabato, a dénoncé un attentat « sordide » et « sacrilège » après l’attentat du dimanche 19 mai dans une chapelle de Cotabato (Mindanao, au sud des Philippines), moins de six mois après l’attentat qui a fait quatre morts dans une chapelle de Marawi (Mindanao). Un représentant du gouvernement philippin a également déploré l’attaque en assurant qu’elle « ne ralentira notre détermination à bâtir une paix durable dans la région » après plusieurs décennies d’insurrection.
Mgr Charles Brown, actuellement nonce apostolique aux Philippines, a participé en tant qu’envoyé spécial du Saint-Siège aux célébrations du 20 mai à Taipei, organisées pour l’investiture du nouveau président taïwanais William Lai. À cette occasion, le ministère des Affaires étrangères de l’île a déclaré que « Taïwan et le Saint-Siège ont une amitié profonde et solide » et s’est engagé à poursuivre la collaboration avec le Saint-Siège afin de « soutenir le bien et la dignité de l’humanité ».
Dans un essai publié initialement dans la revue catholique italienne La Civiltà Cattolica, le père Jeong Yeon Hwang, un jésuite sud-coréen, examine la crise actuelle vécue par les jeunes dans le pays d’Asie de l’Est, qui se traduit par l’effondrement du taux de natalité. La compétitivité extrême dès la sortie du lycée cause des situations de « burnout » et d’isolement social. Mais même dans un tel contexte, les jeunes coréens ne semblent pas perdre leur vitalité : pour 94,8 % d’entre eux, l’avenir qu’ils espèrent reste « atteignable ».