lundi 08 décembre 2025
Le 17 juin, le gouvernement d'unité nationale en exil (NUG), qui contrôle les Forces de défense populaire opposées à la junte militaire au pouvoir depuis quatre ans, a annoncé la condamnation de huit rebelles à 20 ans de prison pour le meurtre du père Donald Martin Ye Naing Win, tué le 14 février 2025 à l’âge de 44 ans dans sa paroisse de Notre-Dame de Lourdes du village de Kan Gyi Taw, dans l’archidiocèse de Mandalay. Ils ont été condamnés par un tribunal militaire dépendant du NUG dans une région contrôlée par les rebelles, dans la région centrale de Sagaing.
Au Kerala, fidèles et prêtres étaient divisés depuis plusieurs décennies sur la façon de célébrer la messe au sein de l’Église syro-malabare, notamment sous la fronde du diocèse d’Ernakulam-Angamaly, qui avait menacé à plusieurs reprises de faire scission. Une issue semble désormais possible et promet de préserver l’unité religieuse de cette Église. Les représentants religieux ont en effet annoncé un « compromis » pour sortir de cette querelle liturgique.
Introduite par le ministre en chef du Pendjab, une nouvelle proposition de loi dans le nord de l’Inde prévoit d’emprisonner à vie toute personne ayant détruit intentionnellement le texte sacré de toute religion. Le Pendjab, seul État indien à la majorité sikhe, avait déjà voté une loi similaire, qui avait été rejetée par le gouvernement national parce qu’elle se limitait au Guru Granth Sahib, le livre saint du sikhisme. La nouvelle loi, qui sera examinée par un comité spécial avant d’être votée, pénalise aussi ceux qui encouragent les profanations.
Au Bangladesh, une organisation de défense des droits des minorités accuse le gouvernement d’avoir négligé plus de 2 000 crimes et incidents visant les minorités religieuses, depuis la chute de l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina en août 2024. Le groupe alerte également sur l’exclusion des voix minoritaires dans les processus de réforme au sein du gouvernement intérimaire, dirigé par l’ancien prix Nobel de la paix Mohammed Yunus.
Une délégation du dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, responsable des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), s’est rendue en Corée du Sud du 8 au 13 juillet, afin de rencontrer le comité d’organisation local de Séoul, qui accueillera la prochaine édition en 2027. Une première visite avait eu lieu en 2024. Gleison De Paula Souza, secrétaire du dicastère, a exprimé ses attentes en soulignant que « les prochaines JMJ de Séoul 2027 seront un signe de l’espérance du Christ pour les jeunes en Corée et à travers le monde ».
Du jeudi 10 au dimanche 13 juillet, l’archidiocèse de Séoul a organisé le 10e DMZ World Youth Peace Pilgrimage, un pèlerinage annuel pour la paix organisé tous les ans dans la zone démilitarisée, à la frontière intercoréenne. Près de 40 jeunes de Séoul ont participé à l’événement afin de prier pour la paix intercoréenne et la paix mondiale. Selon le communiqué publié le 15 juillet après l’événement, « il ne peut y avoir de paix mondiale sans la paix dans la péninsule coréenne ».
Ce vendredi 11 juin, l’ancienne prison M-13, le musée du génocide de Tuol Sleng (ancien centre S-21) et le centre d’exécution de Choeung Ek, trois sites situés autour de Phnom Penh, ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco (à l’occasion de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, à Paris du 6 au 16 juillet). Selon Youk Chhang, survivant des « champs de la mort » et directeur du Centre de documentation du Cambodge, « l’enseignement de l’histoire des Khmers Rouges sera ainsi plus efficace et plus pertinent ».
La ministre cambodgienne de la Culture et des Beaux-Arts, Phoeurng Sackona, a exprimé publiquement ses préoccupations le 10 juillet à Paris lors de la 47ᵉ session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, en appelant l’organisation internationale à examiner avec attention une reproduction à grande échelle du temple d’Angkor Wat dans la province de Buri Ram, en Thaïlande. Le Cambodge dénonce une atteinte à l’intégrité et à l’identité culturelle khmères.
Une fois encore, une pesante atmosphère de « fin de règne » enveloppe Bangkok, l’effervescente capitale de ce royaume majoritairement bouddhiste du Sud-Est asiatique. Son gouvernement civil est si affaibli que nombre de Thaïlandais et d’observateurs extérieurs prédisent qu’il ne passera pas l’été. Peut-être à raison, tant les nuages s’accumulent dernièrement, alors que s’obscurcit l’horizon politique de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra (du parti Pheu Thai, populiste), au pouvoir presque par défaut depuis août 2024.
Deux semaines après la nomination de Mgr Pierre Suong Hang Ly comme vicaire apostolique coadjuteur de Phnom Penh, Mgr Olivier Schmitthaeusler, MEP, à la tête du vicariat depuis 2010, revient sur cette nouvelle étape historique pour l’Église locale. Il rappelle qu’en tant que missionnaire, il reste l’un des seuls évêques encore étrangers en Asie. Il estime que pour l’Église au Cambodge, « le moment était venu de s’enraciner davantage sur sa terre » : « Une nouvelle page s’ouvre avec un clergé local qui construit cette Église aujourd’hui. »
Le 3 juillet dans la ville de Chennai (anciennement Madras, sur la côte est indienne), le sanctuaire national Saint-Thomas a été élevé au rang de basilique mineure, par décret du Saint-Siège, à l’occasion de la fête de saint Thomas apôtre. Le nonce apostolique en Inde, Mgr Girelli, a présidé la cérémonie en présence de plusieurs milliers de fidèles, aux côtés de nombreux cardinaux et évêques indiens. Pour l’Église locale, c’était une occasion de réaffirmer les racines apostoliques du pays, ancrées dans le martyre de saint Thomas.
Le président Lee Jae-myung, élu le 3 juin, a rencontré le cardinal Lazarus You Heung-sik, préfet du dicastère pour le Clergé. Ils ont échangé au bureau présidentiel, alors que le cardinal sud-coréen, qui réside au Vatican, est de passage en Corée. Le président Lee a confié qu’il espère rencontrer Léon XIV bientôt et que sa visite à Séoul en 2027 pour les JMJ sera une étape historique. Il a également proposé que le pape se rende en Corée du Nord à cette occasion, pour soutenir la paix dans la péninsule.