dimanche 21 décembre 2025
Dans l’actualité de la semaine en Asie : ce mardi dans la capitale bangladaise, l’Église locale a organisé une marche silencieuse pour protester « contre l’intégrisme et la violence » en pleine crise politique ; de nouvelles inondations ont fait au moins 41 morts ce jeudi dans le centre du Vietnam, où des pluies torrentielles s’abattent depuis fin octobre ; plus de 600 000 manifestants ont protesté le 17 novembre à Manille pour exiger des éclaircissements sur une grave affaire de corruption liée au contrôle des inondations ; le Japon et la Chine traversent une grave crise diplomatique après des déclarations récentes de la Première ministre Sanae Takaichi concernant Taïwan.
Le 14 novembre, la cathédrale de Séoul a accueilli le 10e « Forum sur le partage de la paix dans la péninsule coréenne », une rencontre internationale présidée par Mgr Pierre Chung Soon-taick, archevêque de Séoul. Les participants étaient invités à la réflexion sur le rôle de l’Église comme « bâtisseuse de ponts », en particulier pour la réconciliation dans la péninsule coréenne. « Notre vocation chrétienne pour la paix est plus nécessaire que jamais », a déclaré Mgr Chung en présence d’experts et diplomates du monde entier.
Le 7 novembre, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi avait déclaré qu’une attaque chinoise de Taïwan pourrait constituer une menace justifiant une intervention du Japon, suscitant la colère de la
La Conférence épiscopale indienne (CBCI) a vivement critiqué des déclarations récentes de Mohan Bhagwat, chef du RSS (Rashtriya Swayamsevak Sangh ou « Corps national des volontaires », la matrice idéologique du parti nationaliste hindou au pouvoir). Il avait revendiqué l’Inde comme une « société hindoue » et un « royaume hindou », et affirmé que les musulmans et les chrétiens pouvaient rejoindre son organisation à condition de « mettre de côté leur différence ». Les évêques ont publié un communiqué d’une rare fermeté, en qualifiant ses propos de « trompeurs » et « perfides ».
Ce lundi 17 novembre, l’ex-Première ministre bangladaise Sheikh Hasina, 78 ans, a été condamnée à mort par un tribunal spécial à Dacca. La justice du pays d’Asie du Sud a annoncé le verdict en l’absence de l’ancienne dirigeante, en exil en Inde. Le procès de celle qui est surnommée la « bégum de fer » avait débuté en juin dernier dans la capitale bangladaise. Elle a été reconnue coupable de crimes contre l’humanité pour avoir ordonné la répression meurtrière des émeutes entre le 15 juillet et le 5 août 2024, qui avait fait près de 1 400 morts.
Début novembre à Jakarta à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Église catholique indonésienne, en présence de 400 participants, le nonce apostolique Piero Pioppo a salué « la foi vivante et l’esprit missionnaire des catholiques indonésiens », en assurant que l’Église locale peut servir d’inspiration pour « le renouveau de l’Église en Europe ». Ces dernières semaines, l’actualité politique et géopolitique du vaste archipel a également fait parler d’elle, selon le géopolitologue Olivier Guillard qui revient sur la dernière décision controversée d'élever l’ex-dictateur Suharto au rang de « héros national ». Enfin, ailleurs en Asie, un nouvel ouvrage sur l’agronome indien M. S. Swaminathan est mis à l'honneur : « La science seule ne mettra pas fin à la faim. La science doit marcher avec la compassion. »
À peine un an après son arrivée au pouvoir, le président indonésien Prabowo Subianto multiplie les initiatives diplomatiques tout en suscitant de vives inquiétudes. La décision controversée d’élever l’ancien dictateur
Le nouvel ouvrage « M. S. Swaminathan : The Man Who Fed India » (« l’homme qui a nourri l’Inde ») rend hommage à l’un des plus grands scientifiques agricoles de l’Inde. Écrit par sa nièce, la chercheuse Priyambada Jayakumar, il dresse un portrait profondément humain de cet agronome et offre l’occasion de revenir sur l’histoire décisive de la Révolution verte en Inde, à la fois saluée et controversée. Si de nombreux ouvrages existaient déjà sur ce chapitre de l’histoire de l’Inde, très peu s’étaient réellement consacrés à l’homme lui-même.
Dans l’actualité de la semaine en Asie : en Birmanie, depuis le début de la guerre civile, plus de 200 sites religieux birmans ont été endommagés, détruits ou pillés ; le roi
Au Bangladesh, trois attaques en près d’un mois ont secoué la communauté chrétienne de Dacca, la capitale, et font craindre de nouveaux troubles à quelques semaines du temps de l’Avent
L’Église japonaise projette de créer un nouveau chemin de pèlerinage dans le sud du pays, en l’honneur des « chrétiens cachés » ou « Kakure Kirishitan », entrés dans la clandestinité au XVIIe siècle à cause de l’interdiction du christianisme et des persécutions. Le nouvel itinéraire s’inscrit dans l’esprit du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et sera appelé « La Voie de l’Évangile ». Le chemin de pèlerinage reliera Kagoshima et Nagasaki, en passant par des sites associés aux premiers missionnaires.
Selon les nouveaux chiffres publiés le 4 novembre à New Delhi par le Forum chrétien uni (UCF, une organisation œcuménique fondée en 2014 dans le but de défendre les droits des