La Malaisie vient d’organiser ses 15e élections générales l'an dernier, et la situation interethnique et interreligieuse est aujourd'hui instable et précaire. Le pays a évolué, au cours des quatre dernières décennies, vers un État favorable à une majorité ethno-religieuse. Alors que les élites se battent pour l’influence, le pouvoir et la défense de leurs intérêts sociaux, politiques et économiques, les minorités religieuses sont les plus touchées par la politique d’islamisation menée par l’État, aux côtés des musulmans réformateurs.
[Interview exclusive] Le cardinal Sebastian Francis, évêque de Penang dans le nord-ouest de la Malaisie, fait partie des cardinaux nommés par le pape le 9 juillet. Né en 1951 à Johor Bahru, il a été nommé évêque en 2012. Il est également président du Bureau des communications sociales de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie). Il se confie à Églises d’Asie avant le consistoire du 30 septembre, auquel il participera aux côtés de 20 autres nouveaux cardinaux dont un autre Asiatique, Mgr Stephen Chow, évêque de Hong-Kong.
La semaine dernière, le Conseil consultatif malaisien du bouddhisme, du christianisme, de l’hindouisme, du sikhisme et du taoïsme, organisation interreligieuse de premier plan en Malaisie, a dénoncé la mise en œuvre d’un nouveau module par le ministère de l’Éducation. Ce dernier recommande les enseignements des « Hadiths » dans les écoles publiques du pays, ce que le conseil considère comme « anticonstitutionnel » : « L’école nationale doit favoriser l’unité, et non introduire des politiques semant la division. »
Selon l’indice de qualité de l'air et de la vie (AQLI), publié le 29 août par l'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago (EPIC), les populations du Bangladesh, de l’Inde, du Népal et du Pakistan sont particulièrement exposées à des niveaux élevés de pollution atmosphérique. « Dans les pays d’Asie du Sud, les facteurs qui influencent la pollution sont communs – la production de briques, la combustion de biomasse et le secteur des transports en développement », indique un universitaire bangladais.